 |
Amour sur une colline dénudée critiqué par Fanou03, le 17 mars 2013 La note: 
|
||||||
| amours tragiques | |||||||
| C'est l'histoire de deux vies parallèles qui finissent par se croiser. Tout d'abord il y a la vie d'un jeune garçon timide et peu assuré qui rejoint son frère aîné à Shangai, s'inscrit au conservatoire et s'y découvre un don pour la musique et en particulier le violoncelle. Après des épisodes difficiles dus aux temps troublés (c'est la Révolution Culturelle), le musicien se fait embaucher dans une troupe, fonde une famille, et parvient à trouver un certain équilibre. Il travaille finalement dans une administration culturelle d'une petite ville. Il s'ennuie et il en profite pour jouer sur un vieil accordéon de plaintives mélodies. En contrepoint on suit aussi la vie d'une jeune fille appelée dans le roman « la jeune fille de la ruelle de la Vallée d'or ». Très belle, douée pour le chant, tous les hommes lui tournent autour. Pour elle la séduction cependant n'est qu'un jeu et elle semble à la fois indifférente au qu'en dira-ton et traîne un espèce de désenchantement futile. Elle finit par se marier et trouve aussi un poste dans la même administration que notre musicien. Intriguée par cet homme qui joue ces tristes mélopée elle l'aborde pour tenter de lui faire tourner la tête. Mais pour une fois elle est prise à son propre jeu : petit à petit, en dépit de toute logique la passion va naître entre cette femme aguicheuse et ce garçon un peu triste et sans charme particulier, passion qui détruira leurs couples respectifs et qui s'achèvera tragiquement. Voila un roman que j'ai peiné à lire. D'abord parce que le rythme est plutôt lent et heurté et que j'ai trouvé le début très long. On s'attend en effet à ce que l'histoire d'amour finale débute plus tôt et prenne une plus grande place dans le livre. Elle est en fait extrêmement brève (mais n'en est pas moins intense et terrible). Cette construction est assez déroutante. De plus l'auteure nous dépeint les deux personnages principaux avec leurs qualités mais aussi leurs défauts : la lâcheté, la futilité, l'ennui... Cela ne nous empêche pas de les aimer mais on peine quand même à s'attacher à eux, d'autant plus que l'écrivain a pris le parti de ne pas leur donner de nom. Tout cela donne un ton très particulier, entre le conte moral et la chronique sociale (on est dans les terribles années de la Révolution Culturelle). J'avoue que j'ai été dérouté et que je n'ai pas réussi à m’imprégner ni de l'ambiance ni de l'histoire. On tient là sans doute un très bon roman du point de vue littéraire, autant du point de vue de la construction que du développement psychologique des personnages. Les derniers passages sur la passion dévorantes des deux personnages sont en particulier très réussis. Mais j'ai abordé ce récit de façon trop décontractée pour avoir pu en profiter comme il le méritait. |
|||||||
|
|||||||
