Le signe de l'Aigle
de Évelyne Brisou-Pellen

critiqué par JulesRomans, le 20 mars 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
La Bourgogne aux escargots !
Début 1815 la Bourgogne en particulier et la France en général vont-elles chasser les Bourbons et revenir dans l’escarcelle de Napoléon Ier ?

Le narrateur Maximilien est le fils d’un grognard porté mort en Espagne d’après les dires de son tuteur Urbain Derode né en 1769 comme Napoléon Bonaparte, le meilleur ami de son père. Avec l’annonce du retour de Napoléon au début de 1815 le tuteur tombe gravement malade et le narrateur soupçonne un guérisseur de ce village très proche de Châlons-sur-Saône (ce qui nous vaut une allusion à Vivant Denon).

Progressivement Maximilien va passer d’une vision idéalisée des actions Napoléon Bonaparte à une découverte des conséquences de ses guerres. Voilà un scénario très fort qui permet de retracer les campagnes napoléoniennes essentielles que furent celles de l’Espagne et de la Russie. Par d’habiles souvenirs attribués à l’artilleur Urbain Derode, ce sont aussi l’Égypte, Austerlitz, et Eylau qui sont évoquées.

"Le Signe de l'aigle" est, un roman historique d'Évelyne Brisou-Pellen, paru dans la défunte collection "J'ai lu Jeunesse" en 2001. Il s’agit d’évoquer la période dite des Cent-Jours qui vit le retour de Napoléon et sa défaite à Waterloo. La très rude occupation de la Bourgogne par Autrichiens en 1815-1817 qui s’en suivit n’est pas évoquée mais le lecteur se voit projeter de 1815 à 1824 et il apprend que le narrateur vient de terminer ses études de médecine. « L’homme est plus important que le canon ».