Les tontons liégeois
de Christian Libens

critiqué par Catinus, le 19 mars 2013
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Valeureux Liègeois _
Oscar Delcour, archiviste à la retraite, célibataire, se propose de raconter la grande histoire de leur famille à son neveu, Christophe Delcour, 10 ans, écolier à Sainte-Véronique à Liège ; une sacrée lignée constituée d’une trentaine de tontons. Nous y retrouverons tous leurs aïeux qui furent, un jour, en compagnie de Saint-Lambert, Charlemagne, les Vikings, Notger, Julienne de Cornillon, Charles-le-Téméraire, Curtius, les Chiroux et les Grignoux, Jean Del Cour, la révolution liégeoise, la révolution de 1830, Georges Simenon, … tout cela de façon didactique et ludique.

Et il s’en est passé des grandes et des petites histoires amon nos ôtes… Des douces mais également de très violentes.

Qu’énne affaire à Lîdge !


Extraits :

- On dit « « les lîdjwès, c’est des tiesses di hoye « . Des têtes de houille, quoi ! Tu comprends pourquoi ? Non ? Et bien parce que nous avons la tête dure et inflammable, autrement dit, un caractère bouillant et plutôt buté.


- Nous voici en 1637, Chiroux et Grignoux sont les surnoms des deux partis politiques liégeois qui s’affrontent. Chiroux veut dire « hochequeue « en wallon, parce que leurs partisans, habillés à la mode chic d’alors, ressemblaient à cet oiseau. Du moins aux yeux de leurs adversaires, les Grignoux, ce qui veut dire les « grognons « en wallon. Le parti des Chiroux rassemble plutôt les grands bourgeois conservateurs qui veulent le renforcement du pouvoir du prince-évêque. Quant aux Grignoux, ce sont des artisans, des petites gens qui sont partisans de la plus large autonomie communale possible.

- Le tsar, Pierre-le-Grand, à ses côtés paraît fasciner par tous les points lumineux qui trouent la nuit liégeoise. Il confie alors à Philippe : « Monsieur, je compte sur vous pour me rendre la jeunesse… Votre cité est plus gâtée des dieux que les plus grandes capitales européennes. Votre pays est petit, Monsieur, mais il est bien joli ! «