Dictionnaires Desmarteaux
de Claudine Desmarteau

critiqué par JulesRomans, le 30 mars 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Deux dictionnaires à vous rendre marteaux, surtout si vous logez à Arras rue des trois marteaux
Claudine Desmarteau, l'auteure des aventures de "Petit Gus", nous offre ici la réunion en un seul volume de deux de ses ouvrages parus, l’un en 2001 "Dictionnaire Le petit rebelle" et l’autre "Dictionnaire des synonymes" en 2004.

Le titre n’est pas "Dictionnaires des marteaux" mais est bien "Dictionnaires Desmarteaux". Dans le "Dictionnaire Le petit rebelle", le jeune héros brode autour de la conception qu’il a de certains mots. L’idée est donc souvent de pointer les comportements embêtants des parents ou du petit frère, sans respecter l’ordre alphabétique (car apparemment perçu comme une, parmi toutes les contraintes imposées aux enfants) :

« jouer : Les parents n’ont jamais le temps de jouer à rien. Du coup, ils sont jaloux et se vengent toujours avec la même phrase : "Tu as fait tes devoirs ?" C’est un peu facile (…)

amour: C'est pas avec des épinards, du chou et des endives qu'on nourrit correctement un enfant».

Le fait que le symbole dessiné, destiné à montrer que l’enfant n’aime pas quelque chose, est le dessin très réaliste du signifié "merde", risque de n’être guère apprécié par les adultes, prescripteurs potentiels de l’ouvrage.

Le deuxième titre le "Dictionnaire des synonymes" porte ce nom du fait que l’action démarre lorsque le personnage principal se voit commander ce type d’ouvrage par son établissement scolaire après décision du Ministère de l’Éducation Occipitale. Diverses scènes de la vie d’une journée d’un enfant d’une petite dizaine d’années sont représentées et sont prétextes à proposer des synonymes d’expression ou mot toujours dans le registre du vulgaire. Ainsi :

« J’ai les boules, les chocottes, les foies, les grelots, les jetons, les flubes, la trouille de ce contrôle de maths ».

Rouge, noir et blanc sont les trois couleurs proposées dans l’ensemble de l’ouvrage, elles ajoutent pour deux d’entre elles à la tonalité complètement rebelle de cet ouvrage dont le dessin des personnages singe les réalisations d’un enfant de huit-dix ans ne sachant pas particulièrement bien dessiner.