Voici le onzième tome de cette magnifique série mettant en vedette un personnage taciturne, froid et efficace au boulot. Le Tueur est plus en forme que jamais. C’est maintenant un homme riche de même que son meilleur ami Mariano dont l’ambition n’a pas de limites. En effet, Mariano est maintenant sous-ministre et désire accéder aux plus hautes sphères gouvernementales de son pays. Bien que le Tueur n’ait plus besoin d’exercer son métier, il accepte des contrats de Mariano afin de l’aider dans sa carrière politique. Mais le Tueur peut-il faire encore confiance à son ami comme avant ? Un avertissement d’Haywood le trouble et sème le doute en lui.
Je suis très heureuse de retrouver mon personnage de bd préféré et aussi, pouvoir admirer de nouveau les dessins fort réussis de Luc Jacamon. La couverture me plaît au plus haut point. Le Tueur semble très vulnérable, accablé par le sort et portant le poids de sa vie sur ses épaules avec de plus en plus de peine. Cette couverture est très évocatrice et je ne me lasse pas de la contempler. Tant de solitude, tant de découragement de la part d’un homme soi-disant fort et invulnérable, cela me touche. Elle fait partie de mes couvertures préférées de cette série avec celle du tome huit et du tome neuf. Les couleurs sont toujours aussi éclatantes et lumineuses. Les scènes d’action sont époustouflantes en particulier celle dans le désert. Un tel rythme suscite chez moi une admiration sans bornes pour le travail du dessinateur. Pour le scénario, tout est parfait comme à l’accoutumée et les réflexions du Tueur sont plus savoureuses que jamais. Quel détachement devant la mort ! Ce tome laisse bien des questions en suspens et nous incite à attendre le douzième avec impatience. Quel régal vraiment quel régal !
« Le silence, le calme après comme à chaque fois, le temps qu’un semblant d’ordre se rétablisse, dans le monde et en moi-même…Le temps que s’apaisent les vagues invisibles soulevées par l’adrénaline et la peur. Quand l’abîme s’ouvre devant eux, quand ils savent qu’ils vont plonger dans l’inconnu, quand ils pensent à ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont mal fait, ce qu’ils n’ont pas fait, ce qu’ils ont raté, et ce qu’ils auraient pu faire…Quand on frôle ce mystère impénétrable et ultime qui nous fascine tous. Moi, je n’en sais pas plus long qu’un autre, bien que j’aie vu la mort de plus près et plus souvent que beaucoup… »
Dirlandaise - Québec - 69 ans - 22 avril 2013 |