Indigo blues
de Robert Crais

critiqué par Darius, le 19 février 2003
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un polar sans profondeur
Robert Crais, scénariste pour des séries télévisées, nous est présenté comme l’un des plus grands noms de la littérature policière d’aujourd’hui à l'égal d'un Ellroy ou d'un Connelly. Effectivement, ce roman intègre tous les ingrédients pour en faire un policier à succès, ce genre de film qui doit faire salle comble chez nos voisins Outre-atlantique et par ricochet chez nous aussi.
Et pourtant, il y manque quelque chose : une profondeur du récit, une ambiance, un vécu, des expériences personnelles dans lesquelles on s’y retrouve un peu… Tout est trop caricatural et sans âme...Trop d'éléments que j'apprécie dans un roman font cruellement défaut. Alors, il ne reste que l’action.
Et de l'action, il y en a à revendre.
Au cours de votre lecture, ne vous emmêlez pas les pinceaux avec la mafia russe, les émigrés Viet "qui ont fui le Vietnam pour échapper aux communistes", les trafiquants de drogue, les faussaires qui en savent trop et les fédéraux corrompus. Pour en faire un film à succès, il ne reste plus qu’à trouver l’acteur idéal pour incarner le détective au grand coeur : un Schwarzenegger doté d'une âme et d’un cerveau, mais ça va être dur à trouver.
On y découvre tout de même un peu d'humanité dans ce polar : un détective sentimental, un père de famille préoccupé d'assurer l'avenir de ses gosses...
On n'échappera cependant pas à la sempiternelle phrase cent fois martelée sur ce soi-disant pays de cocagne pour tous: "ces gars là (l'auteur décrit les émigrés Vietnamiens) ont débarqué sans rien et ils profitent aujourd'hui du rêve américain" ....
Ceci dit, j'ai bien aimé cette petite phrase lancée par l'auteur dans un sursaut de lucidité "le crime est l'industrie américaine qui bénéficie à l'heure actuelle du plus fort taux de croissance"... A méditer.
trois enfants en péril 10 étoiles

Elvis Cole, un "privé" de L.A. (Los Angeles pour les intimes) est sollicité par une jeune fille et ses deux frères et soeurs pour retrouver leur père, Clark, qui vient de disparaitre. Une étrange affaire, pas très rémunératrice, qui va mener notre héros bien au-delà de ses secteurs d'activité habituels. Entre mafia russe et réfugiés vietnamiens c'est la lutte finale qui commence, et nos trois chérubins ont bien du souci à se faire au milieu de ce pataquès, où l'on se sait plus très bien qui sont les bons et qui sont les méchants. Une écriture dense, un thriller bien construit où le suspense reste intact jusqu'au bout. Par l'auteur de L.A. requiem...

Jfp - La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans - 19 mars 2011


Un classique 6 étoiles

Les ingrédients habituels du polar américain (région de Los Angeles) s'y retrouvent tous. R. Crais a manifestement été inspiré par Connelly mais il a encore du chemin à faire.

Non, je ne me suis pas ennuyé à la lecture de ce polar classique même si je suis un peu resté sur ma faim. A propos qu'est-il advenu de l'ex-mari de Mme Chenier ?

Tanneguy - Paris - 85 ans - 17 août 2008


Coup de blues 6 étoiles

Ca ressemble à du Coben, ca à l'odeur du Coben mais, à l'évidence, c'en a pas le goût. Il y a bien quelques personnages attachants mais pour l'intrigue... on repassera. On s'ennuie pendant les 3 quarts du temps. Seule la scène finale reste assez intéressante à lire.
Ca fait peu, malheureusement.

Sinon - Paris - 49 ans - 28 mai 2006