Roi René
de Éric Battut

critiqué par JulesRomans, le 21 avril 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Roi René, ici plus danger que d'Angers
Après avoir doté dans ses livres pour enfants, ses héros de nez de forme toujours bien originale, Éric Battut invente un roi pourvu d’un nez bien long et bien pointu. Ce n’est qu’en demandant à un sculpteur de réaliser sa propre statue que le roi René découvre à quel point son appendice nasal est disgracieux et n’apprécie guère que les pigeons se rassemblent dessus.

Un magicien propose de comparer le nez du roi à une forme géométrique parfaite mais cela déplaît encore au roi qui envoie le magicien rejoindre le sculpteur et ses ouvriers dans les geôles du château. Peu de temps après la reine Cunégonde accouche d’un garçon dont le destin est d’être l’héritier du royaume. Ce dernier a un petit nez mais il est proportionnellement bien long. Cela va-t-il entraîner chez le roi des sentiments supplémentaires d’exaspération ou au contraire une acceptation du trait caractéristique de lui et de son fils ?

Ce conte peut être prétexte à discuter sur le fait qu’on peut s’aimer ou ne pas s’aimer car on se juge comme ayant un défaut physique ou parce qu’on n’a pas toutes les qualités de caractère qu’on désirerait. Les enfants apprécieront les quelques jeux de mots proposés dans le texte.