L'éternel de Joann Sfar

L'éternel de Joann Sfar

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ndeprez, le 31 juillet 2013 (Inscrit le 22 décembre 2011, 48 ans)
La note : 6 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 789ème position).
Visites : 4 285 

Vampire bien malgé lui

Ionas est un soldat russe pendant la première guerre mondiale,avec son frère Cain , il passe le plus clair de son temps à éviter le conflit direct avec l'armée allemande. Cain prend du bon temps avec les filles , tellement qu'une de ses maitresses attend un enfant. Ionas , lui ,est fidèle à sa promise qui l'attend loin du front. Lors d'une attaque allemande , Ionas est tué ainsi que les maitresses de Cain , ce dernier s'enfuit assez lâchement et va se réfugier dans la maison de la promise de Ionas, il s'y réfugie si bien qu'il épouse la fille et lui fait un enfant.... Sauf qu'un jour Ionas et les ex maitresses de Cain se réveillent en vampire et en Mandragore..
100 ans plus tard Ionas entreprend de faire une psychanalyse chez une psychothérapeute veuve depuis 2 jours d'une rock star s'étant suicidé pour une autre femme. Dernier détail important : tous les protagonistes du livre sont Juifs.
Je sors mitigé de ce livre , on rit un peu avec l'autodérision sur la judéité , l'histoire est plus qu'originale mais il y a parfois quelques longueurs rendant certains passages pénibles.
Je ne connais pas le Sfar dessinateur peut être est-ce tout simplement son univers.

Connectez vous pour ajouter ce livre dans une liste ou dans votre biblio.

Les éditions

»Enregistrez-vous pour ajouter une édition

Les livres liés

Pas de série ou de livres liés.   Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série

Immoral

8 étoiles

Critique de Killing79 (Chamalieres, Inscrit le 28 octobre 2010, 45 ans) - 28 juin 2015

Par expérience, je sais que je déteste les contes fantastiques. L’histoire et les personnages irréels m’empêchent de d’entrer en empathie et de m’identifier. Et surtout, ces histoires ont généralement pour objectif de passer un message ou nous faire la morale. C’est souvent pompeux, grotesque et un peu trop sentimental pour moi.
Joann Sfar utilise donc cette base pour créer son conte. Mais là où il fait la différence, c’est qu’il ne respecte rien. Contrairement aux autres, sa fable n’est pas politiquement correcte, elle est même irrévérencieuse. Il laisse son imagination prendre les commandes et s’éclate à démonter toutes les valeurs et à froisser toutes les susceptibilités. La religion, les vampires, l’amour, le sexe, tous les thèmes sont persécutés à outrance. Les protagonistes volontairement caricaturaux, font juste ressortir les côtés les plus sombres de l’Homme, qui placé dans des situations inconfortables, va automatiquement faire appel à ses instincts les plus primaires. Et c’est assez jouissif de sortir des sentiers battus avec autant de désinvolture.
Joann Sfar nous propose une aventure haute en couleurs, très imagée (on imagine d’ailleurs facilement une BD ou un dessin animé) avec une écriture esthétique. Même si ça manque parfois un peu de rythme, il a réussi à me faire entrer dans son univers et à me faire aimer pour une fois ce genre littéraire, grâce à un esprit délirant et beaucoup d’humour.

Sfar system

5 étoiles

Critique de Lobe (Vaud, Inscrite le 28 juin 2011, 30 ans) - 13 août 2013

Sfar a une zone de confort et L'Eternel s'y cantonne. Il est donc question dans ce livre d'un vampire juif, c'est à dire d'un vampire coupable qui n'a de cesse de lutter contre sa nature: faire le mal ne passera pas par lui. Il attache autant d'importance à cette maitrise qu'à sa fidélité lors de son vivant, ce qui n'est pas peu dire. On suit son parcours de vampire pénitent qui s'arrange avec sa conscience et ses dérapages, en prenant ses marques dans sa nouvelle existence. À ses côtés, une galerie de personnages plus ou moins attendus, plus ou moins sympathiques. Parvenu au milieu du roman, grande ellipse: on retrouve Ionas au XXIeme siècle aux États Unis. S'en suit de nouvelles péripéties à la recherche du temps perdu.
Le problème, c'est que le roman tourne un peu en rond, manque de substance. Soit, on a affaire à un vampire un poil plus torturé que le vampire lambda. Soit, il est juif, ce qui permet à Sfar d'user d'autodérision plaisante. Mais les rebondissements manquent d'allant, certaines scènes pataugent. Ça se lit sans heurts, l'écriture est parfois irritante, parfois plus gracieuse et sautillante; je n'ai pas pu m'empêcher de me demander si une bd n'aurait pas été plus judicieuse, n'aurait pas mieux desservi une histoire somme toute attrayante.

Forums: L'éternel

Il n'y a pas encore de discussion autour de "L'éternel".