La première chose qu'on regarde de Grégoire Delacourt
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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La Littérature c'est comme la confiture... moins on en a plus on l'étale, ou l'art d'en raconter des kilos avec rien !
Rarement lu un livre aussi inintéressant ; là l'auteur à réussi une prouesse. Je comprends maintenant qu'il a été invité au "5 dernières minutes du JT de France 2", fallait ça pour nous faire croire que ça valait le coup ; à mon avis, Elise Lucet aurait mieux fait de lire le livre avant, car maintenant elle s'est vraiment décrédibilisée à mes yeux. Quant à l'auteur, je pense qu'il savait ce qu'il faisait.
Cela dit, si je trouve (gratuitement cela va de soi) LA LISTE MES ENVIES, j'essaierai quand même de le lire, histoire de confirmer (ou non d'ailleurs, ce qui serait plaisant), la qualité littéraire de cet auteur.
Quand je pense aux centaines de livres passionnants qui m'attendent, et d'avoir perdu ces quelques jours avec celui-là, j'ai l'impression d'avoir raté la sortie d'autoroute. Allez, pour nuancer ma déception on va dire que ça ne m'a pas touché, oui mais en fait ça ne peut pas il n'y a rien.. ça doit venir de moi, non pas du tout, sauf que... non stop, tout est dit, et encore j'en ai trop dit pour du plat de plat où il n'y a rien à dire.
Les éditions
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La première chose qu'on regarde [Texte imprimé], roman Grégoire Delacourt
de Delacourt, Grégoire
J.-C. Lattès
ISBN : 9782709642866 ; 10,00 € ; 20/03/2013 ; 250 p. ; Broché
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Le point de vue de Patryck Froissart
Critique de FROISSART (St Paul, Inscrit le 20 février 2006, 77 ans) - 28 février 2020
C'est par cette phrase déclarative et définitive que commence le roman, présentation on ne peut plus directe du personnage principal et du trait essentiel de son caractère.
Son attirance, depuis toujours, pour cette partie de l'anatomie féminine, "la première chose qu'on regarde", n'empêche pas Arthur de mener une scolarité normale, et de devenir bon mécanicien chez le garagiste Payen, après une enfance marquée par de terribles épreuves: la mort de sa soeur Noiya dévorée par le chien du voisin, l'absence de son père parti quelque temps après dans la forêt pour n'en plus jamais revenir, et la dégénérescence éthylique de sa mère jamais remise de la mort atroce de Noiya et de la disparition consécutive de son mari.
"Arthur Dreyfuss aimait les gros seins."
Le sachant, on imagine dans quel état le met l'apparition, un soir, alors qu'il ouvre la porte de son humble maison à laquelle on a toqué, de Scarlett Johansson, la célèbre star "qui rapporta le titre de plus belle poitrine d'Hollywood, décerné par la chaîne américaine Access Hollywood (pour les curieux et les amateurs, Salma Hayek arriva en deuxième position, Halle Berry en troisième, Jessica Simpson en quatrième et Jennifer Love Hewitt en cinquième)..."
Commence alors une prenante et surprenante histoire, un tendre et émouvant délire, une sorte de dérive fusionnelle, une espèce de fugue amoureuse, une fantaisie aussi passionnelle que touchante, souvent ingénue et poétique, sur fond de références filmographiques hollywoodiennes de ces vingt dernières années et d'extraits de poèmes de Jean Follain, dont Arthur a trouvé un recueil oublié au garage par une cliente.
La romance toutefois est hérissée, ici et là, de piques sur le monde épineux du cinéma, sur les jalousies latentes qui y règnent entre les stars, l'hypocrisie de leur entourage, le harcèlement des paparazzis. Ce monde-là est décrit comme une jungle.
Les dialogues entre Arthur et son idole sont tantôt attendrissants ou amusants, lorsque le narrateur rapporte les déclarations candides, voire naïves, que s'adressent les deux personnages qui s'enclosent dans leur bulle amoureuse, tantôt bouleversants, quand les protagonistes se racontent les épisodes douloureux de leur passé de misère.
L'auteur crée le suspense, entretient le flou, mêle rêve, illusion, réalité, joue sur les ressemblances, installe la supercherie, superpose les sosies, met du cinéma, de la poésie et de la sensualité, introduit et enchevêtre songe et mensonge dans la vie d'Arthur et de sa compagne inespérée.
Emmené dans ce méli-mélo astucieusement construit, le lecteur ne s'ennuie guère.
"Le mensonge fait son nid partout", commente le narrateur.
Oui, mais le mensonge peut créer le bonheur.
Question: le bonheur, quel que soit l'événement qui le fonde, est-il durable?
Grégoire Delacourt donne sa réponse, à la fin de ce livre étonnant et détonnant.
Patryck Froissart, Flic en Flac, Maurice
Une lecture agréable, salement romantique et carrément mélancolique. Douceur, quand tu nous tiens!
Critique de Sakalivres (, Inscrite le 16 juin 2015, 37 ans) - 16 juin 2015
Grégoire Delacourt aime la simplicité, la beauté des petits instants, les élans du cœur tapis dans une boîte de Ricoré sacrifiée. Et Dieu, ce que ça fait du bien, un peu de douceur dans ce monde de brutes!
C'était une lecture fluide et agréable, salement romantique et très mélancolique.
L'histoire de deux êtres un peu bosselés par quelques accidents de la route, qui en six petits jours, tenteront de se sauver l'un l'autre.
Un petit mécano du Nord, qui aime traîner en caleçon Schtroumpfs devant la télé, avec des rêves pas plus gros qu'une belle paire de seins pour partager ses nuits, une concession Audi à lui, peut-être aussi. Et un sosie flétri, perdue dans l'ombre d'une autre, amoureuse d'un réparateur de vélo occasionnel, inconnu, distillateur de sourires. Un amour naissant entre un Ryan Gosling en mieux, et une Scarlett Johansson picarde.
Des personnages un brin loufoque, un décor de bout de la rue, tout paraît à la fois familier et singulier, et c'est là tout le charme de ce livre. Alors oui, c'est probablement mièvre, et un peu facile de coller deux sosies de belles gueules célèbres dans les bras l'un de l'autre pour en faire un roman, mais je ne suis pas déçue. Même si ce n'était pas un coup de cœur, c'était une belle lecture.
AU passage :
"De l'essence ou de la chair, où est la vérité. Les images se bousculent dans sa tête. Il imagine un corps comme un manteau. On s'en débarrasserait, on pourrait le pendre, l'abandonner à une patère lorsqu'il ne convient plus. En choisir un autre, qui vous va mieux, qui révèle plus précisément, plus élégamment la silhouette de votre âme. La taille de votre cœur. Mais cela n'existe pas; au lieu de l'apprivoiser, de lui apprendre un nouveau vocabulaire, des nouveaux gestes, on taille dedans. On coupe à grandes lames, on rapièce, on recoud. On dénature. Le manteau ne ressemble plus à rien; un chiffon, une lamentable peau de chamois. Tant de femmes effrénées rêvent de ressembler à autre chose. A elles-mêmes peut-être, à elles-mêmes en mieux. Mais le chagrin et le mensonge sont toujours là. Ils ne vous quittent jamais. Comme un nez Claoué au milieu de la figure. Quand on s'abandonne soi, on se perd toujours."
P.134
"Au delà des apparences"
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 4 août 2013
(Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de cette jeune femme mais Google a confirmé sa célébrité. M. Delacourt utilise-t-il les mêmes sources ?)
La vérité éclatera assez vite pour permettre à une jolie et délicate histoire d'amour de commencer.
Mais voilà... M. Delacourt a-t-il voulu rendre plus crédible cette histoire en systématisant la narration de détails, historiques, géographiques ou scientifiques, était-il persuadé du bien-fondé de ces explications ou plus prosaïquement, cherchait-il à étoffer une histoire un peu légère sur le fond ?
Car si on y retrouve les belles phrases chères et délicates de cet auteur, la surabondance de précisions devient vite lassante; et pour quelqu'un d'absolument pas cinéphile comme moi, tous les renvois, les citations de films ou les rappels des rôles d'acteurs deviennent carrément pénibles. J'ai été bien sûr, moins gênée par les paroles des chansons que je connais mieux.
De savoir que la ville d'Albert est à 28 km d'Amiens, d'accord mais à 813 de Perpignan?
De savoir que la maman d'Arthur va mal, d'accord, mais de lire une dizaine de termes médicaux... ?
Malgré tout, il y a de beaux passages comme les scènes auprès de la mère mourante, quelques notes d'humour dans cette jolie et courte rencontre de deux jeunes gens solitaires qui se découvrent.
Un roman déroutant...
Critique de Marikaro75 (, Inscrite le 29 novembre 2012, 36 ans) - 22 mai 2013
On se demande très rapidement où l'auteur veut nous emmener. Finalement, il nous raconte l'histoire de deux cabossés de la vie qui tentent de se réparer mutuellement. C'est une fable sur les apparences et les troubles que peut causer le début d'une grande histoire d'amour.
Un mélodrame moderne raconté avec beaucoup d'humour et de simplicité.
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