Fais de beaux rêves, mon enfant
de Massimo Gramellini

critiqué par Psychééé, le 1 mai 2013
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Emouvant et salutaire
« Après 40 ans, il serait temps que quelqu’un te dise la vérité », voilà comment débute l’histoire du protagoniste, orphelin de mère depuis ses 9 ans. Il nous raconte son enfance et sa vie d’adulte ainsi que la douleur et la peur de vivre causés par cette perte. Il lui a été très difficile de grandir normalement, il allait même jusqu’à inventer des histoires pour cacher sa soi-disant « infirmité existentielle » et refusait d’accepter la réalité. Il a donc développé de nombreuses phobies d’enfant mais aussi d’adulte, qui ont altéré ses relations avec les autres et bien entendu, les autres au féminin. Il ne croyait en rien, se sentait très seul… En un mot, il souffrait perpétuellement.

La découverte de la vérité 40 ans plus tard l’aide à aller de l’avant, à surmonter le passé douloureux et à se reconstruire. Et m’a émue plus que tout le reste. Finalement, je me suis demandé : Qu’est-ce qui est mieux entre connaître la vérité et se contenter de ce que l’on nous a raconté par peur de savoir ce qui s’est réellement passé ?

Ce livre est le 2ème roman de Massimo Gramellini et a connu un énorme succès en Italie où j’ai pu le découvrir l’an dernier. C’est un roman autobiographique, voilà pourquoi on sent à ce point le vécu. Le journaliste sait utiliser les phrases justes, belles, celles qui vous permettent de réfléchir sur votre propre vie. Il est dédié à tous ceux qui, dans la vie, ont perdu quelque chose. Et refusant d'accepter la réalité, ils finissent par se perdre eux-mêmes. Ce livre prône la vérité même si l'on a peur de la connaître et nous pousse à dépasser nos limites pour aller mieux.