Carlisle tome 1, Tasunka Witko
de Édouard Chevais-Deighton (Scénario), Laurent Seigneuret (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 5 mai 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Un bon indien est un indien sans remords
Voici une BD qui se situe dans le prolongement des albums qui évoquent comment, coupés de leur famille, des enfants furent envoyés dans des structures visant à changer leurs mentalités.

Nous sommes ici aux USA et un projet d’assimilation de jeunes Indiens dans une école industrielle à l’organisation très militaire. De 1879 à 1918, dix mille élèves seront passés par cet établissement de Pennsylvanie dirigé durant toute son existence par l’ancien officier Richard Henry Pratt.

Cette BD cumule deux actions : l’une en 1973 dans le Dakota du sud où une révolte indienne ressemble à un Fort-Chabrol, l’autre en 1903 où l’arrivée d’un nouveau professeur à la Carliste indian industrial school bouleverse les habitudes coercitives du lieu.

Les ouvrages de bandes dessinées sur les maisons de rééducation en France comme "Le Fils de l’officier" ou "Les Innocents Coupables" si elles montrent la même violence des adultes employés par l’établissement à l’égard des jeunes, par contre présentent un ensemble de jeunes redoublant la violence entre eux alors qu’ici les jeunes indiens forment une communauté soudée.