Le rêve du singe
de Armel Nonfodji

critiqué par JulesRomans, le 8 mai 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
La crevette donne plus de goût à la sauce que le gros poisson (proverbe béninois)
Voici de jolis contes africains venus du Bénin (le Dahomey du temps des colonies). Ce sont cinq récits d’une moyenne de huit pages qui nous sont offerts. Le premier "Le rêve de singe" a donné son nom à ce recueil, ce conte montre combien on a intérêt à tenir sa langue. La seconde histoire "Comment l’homme et le lézard sont devenus ennemis" est de l’ordre explicatif comme le dévoile la conclusion :

« Depuis ce jour, le lézard se nourrit d’insectes et, à chaque fois qu’il rencontre l’homme, il soulève la tête pour clamer son innocence ».

Le troisième récit donne les raisons pour lesquelles l’homme et le loup se détestent. Le conte suivant invite à respecter la parole donnée, tandis que le dernier texte montre comment lune et soleil en sont arrivés à se haïr. Les illustrations de Sess en noir et blanc rappellent le style des caricaturistes pour des quotidiens à destination d’adultes avec tout l’humour et l’expressivité qui pointent habituellement dans ce genre de dessin.

Les enseignants pratiquant des démarches multiculturelles savent combien elles sont intégratives auprès des enfants issus de pays lointains, aussi il faut saluer l’effort sur la longue durée des éditions L’Harmattan pour procurer des ouvrages tels que celui-ci qui permettent aux enfants d’immigrés de voir valoriser leurs racines culturelles.