Je pensais que mon père était Dieu et autres récits de la réalité américaine de Paul Auster
( I thought my father was God)
Catégorie(s) : Littérature => Biographies, chroniques et correspondances
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« La Mumène » au travail
Le titre complet est "Je pensais que mon père était Dieu et autres récits de la réalité américaine". Ils sont 172 américains et américaines de tous âges à avoir raconté par écrit un épisode de leur vie dans les conditions que leur prescrivait Paul Auster (voir le « verso du livre »). Il y a forcément de tout, du très bon au très médiocre.
Mais, chose curieuse, même les mauvais récits sont intéressants, ne serait-ce que parce qu’ils révèlent des manières d’être ou de penser que nous rencontrons souvent autour de nous ou bien que nous pratiquons distraitement parfois. Et, comme nous sommes tous différents, chacun y trouvera selon son goût. Personnellement, ce qui m’agace un peu et que l’on trouve assez souvent dans ces récits, ce sont les histoires de hasards improbables. Vous savez : j’ai rencontré untel par hasard à New York en 1920, puis en 1950 à Melbourne et voilà qu'en 1970, on le met à côté de moi dans le même cimetière (j’exagère à peine). Bof. Ou alors : je me suis réveillé cette nuit-là en pensant à elle et pfuit, le matin j'apprends qu'elle est morte exactement à la même heure. Et ainsi de suite. La vie simple des gens, c'est aussi leurs croyances naïves. Mais, comme on dit dans ces cas-là en invoquant la fameuse déesse des écrivains qui porte un nom de mémère acariâtre : « c’est La Mumène qui mène le jeu ». Moi, je ne crois pas un instant en cette fameuse « La Mumène » qui change de forme d’une civilisation à l'autre au gré des conditions de vie. A mon avis, il y a autant de « La Mumène » que d’idées toutes faites… Et ça, c’est un sacré hasard, non ? Il est sans doute indigeste de lire les 172 récits à la file au risque de les faire s'écraser les uns contre les autres et de se retrouver avec une espèce de soupe fadasse entre les deux oreilles. Goûtez-les par petites doses. Vous en aurez toujours une bonne à déguster. Et elles sont toutes si courtes, que même les mauvaises passent avec facilité. Au cours de ma lecture, j’ai donné des petites cotes à chacune des histoires dans le but de revenir ensuite à celles qui m'avaient particulièrement charmé. Arrivé à la fin du bouquin, je me suis amusé à faire des moyennes par thèmes (Auster a rangé les récits en dix thèmes qui couvrent l'ensemble des activités fébriles de La Mumène déjà citée.) et par sexe des auteurs : ce sont les femmes qui ont gagné, mais d’un poil seulement, ce qui est un comble pour nos glabres compagnes. Et je suis en mesure de dire que 62 des 172 histoires sont vraiment très bien. C'est du précis ça. Et on dira encore que Critlib n'offre pas un service de première qualité ?
Les éditions
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Je pensais que mon père était Dieu [Texte imprimé], et autres récits de la réalité américaine composée par Paul Auster assisté de Nelly Reifler trad. de l'américain par Christine Le Boeuf préf. de Paul Auster
de Auster, Paul (Editeur scientifique) Le Bœuf, Christine (Traducteur)
Actes Sud / Babel (Arles)
ISBN : 9782742739639 ; 4,77 € ; 15/10/2002 ; 480 p. ; Poche
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Bouquet d'émotions
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 25 janvier 2006
Ah ! que j'ai aimé lire ce livre. Je l'ai savouré à petites doses comme le recommande Bolcho et j'ai été séduite par ces petits récits. Certains m'ont fait rire, d'autres m'ont remplies de chagrin, plusieurs m'ont laissée nostalgique, beaucoup m'ont fait réfléchir, quelques-uns m'ont laissée indifférente. Les plus beaux se situent dans la dernière partie intitulée "Méditations". Dans la section "Animaux", j'ai bien aimé "Le papillon jaune". Dans la section "Objets", le "Noël en famille" m'a émue. Dans la section "Famille", "Isolement" m'a touchée. Dans la section "Slapstick", "Un père qui souffre du rhume des foins" m'a amusée. Dans la section "Inconnues", j'ai adoré "Un dollar trente-huit la nuit, deux par chambre". Dans la section "Guerre", il faut lire "Je pensais que mon père était Dieu" bien sûr. Dans la section "Amour", "La Ballerine" demeure inoubliable. Dans la section "Mort", j'ai bien aimé "Je ne savais pas". Dans la section "Rêves", il faut lire "Le Paradis".
Voilà, j'ai nommé mes préférées mais toutes m'ont apporté quelque chose de particulier, que ce soit une réflexion ou un regard nouveau sur la vie. Je suis tellement contente d'avoir trouvé ce livre !
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La ballerine | 7 | Dirlandaise | 30 janvier 2006 @ 08:59 |