De nombreuses années que ce livre « végétait » tranquillement dans ma bibliothèque, et puis j’ai enfin pris le temps de le lire.
Que dire de plus qui n’a pas déjà été dit dans les nombreuses et très bonnes critiques précédentes...

L’auteur est un homme travaillant dans les médias français, cadre supérieur ultra-stressé pour qui le travail représente tout. Comme de nombreuses personnes dans le même cas lui, il a peur de la mort, peur de perdre son travail, perdre sa famille, perdre son temps…
« Embarqué » un peu malgré lui, dans des cours de catéchisme destiné aux adultes, il se prend au jeu et devient assidu à ses séances.

C’est bien écrit, cela se lit vit et bien. Ce n’est pas un langage compliqué, il n’ y a pas de longueur, l’auteur ne fait pas de prosélytisme, pas de « miracles » ici.
L’auteur nous raconte juste sa vie de tous les jours, sa vie « banale » avec ses doutes, ses certitudes, ses hésitations, ses découvertes, son changement, ses rebuffades, ses limites, et surtout son long, très long cheminement vers la « révélation finale » de sa foi, vers sa conversion…
Mais attention, il reste très critique et n’en devient pas pour autant une « grenouille de bénitier » ou un quelconque membre d'un groupe charismatique ou d’une secte… Non, il se contente de mettre un nouvel « amour » dans sa vie, et de prendre la vie du « côté heureux »…

Croyants ou non croyants peuvent lire ce livre, c’est avant tout une tranche de vie "ordinaire", qui à un moment donné devient extraordinaire… C’est un livre qui nous donne, nous offre devrais-je dire, une « leçon » de vie, un autre regard sur la vie, sur sa propre vie, sur les autres, le tout en ne changeant quasiment rien...

Septularisen - - - ans - 9 février 2014

Dans ce livre autobiographique plaisant et vite lu, Thierry Bizot raconte sa conversion, sans prosélytisme, sans cacher ses doutes, ses agacements, sans se donner le beau rôle. En cela c’est un livre très touchant qui donne à voir une âme humaine (la Mumène, Bolcho copyright) dans ce qu’elle peut avoir de petitesse et de grandeur.

Bizot ne cache pas que tout cela a vraiment tenu à un fil et c’est parfois très drôle, surtout sans doute pour ceux qui ont l’habitude d’églises aux trois quarts vides où un auditoire qu’on croirait sorti d’un « home » écoute religieusement l’homélie d’un curé qui pourrait être leur père…

Oui, la Bonne Nouvelle se fraie parfois un chemin bien tortueux, comme dans son cas. Mais une fois qu’elle l’a frappé au cœur, sa vie en est transformée. Ce témoignage est bienvenu, qui rappelle aussi aux « fils demeurés dans la maison du Père » que l’Evangile est Bonne Nouvelle et Joie et que cette Joie ne doit pas se laisser scléroser par le quotidien.

Guigomas - Valenciennes - 54 ans - 16 janvier 2014

L'auteur, un producteur de télévision à la mode, s'est laissé embrigader un peu par hasard (?) dans une catéchèse de quartier qui ne planait pas très haut, et cela fut le début d'un cheminement spirituel, une "conversion" comme on dit dans le milieu.

J'aime bien car à travers son expérience, on voit bien comment on peut se laisser assaillir par les tracas du quotidien, les angoisses inhérentes à notre monde du travail déséquilibré, au fait qu'il faut tenir un rang social et une vie de famille. Sa catéchèse un peu piteuse lui permet de se détacher et petit à petit d'avoir un autre regard sur sa vie, jusqu'à ce qu'il fasse une rencontre qui changea sa manière de voir les choses. On comprend bien que la foi n'est pas une histoire de raison, c'est plutôt une grâce qu'on reçoit, par des canaux parfois improbables.

C'est bien raconté, sans forfanterie, avec humour et une sincérité désarmante. C'est vraiment un livre qui fait du bien. Et puis je me suis d'ailleurs en bonne partie retrouvé dans ce cheminement que j'avais fait il y a une dizaine d'années, et cela m'a ramené beaucoup de bon souvenirs.

Saule - Bruxelles - 59 ans - 10 novembre 2013

Au fond, le discours catholique touche encore, ne laisse pas indifférent, ce livre le prouve.

Dans l'Évangile, il est pourtant exprimé tout à fait clairement que ce n'est pas une expression mièvre, mais qu'elle porte « le glaive » au cœur même parfois des familles, et ainsi que le dit Fabrice Hadjaj, philosophe catholique, dans de nombreux livres c'est de la TNT et non du sucre liquide ou une doctrine facile à appréhender, sur la base du plus petit commun dénominateur pour faire plaisir à tout le monde et ne créer aucun conflit...

Un bon catho est un catho « qui ferme sa gueule » et rit quand on se moque de lui, qui fait « ses dévotions » comme il l'entend quand il est à la messe mais qui une fois sorti doit se comporter comme tout le monde, et penser dans le même sens.

Ce n'est pas qu'il y ait une persécution sévère ou physiquement violente, mais ainsi que Thierry Bizot le raconte dans « Catholique Anonyme », excellent ouvrage sur la question, c'est plus subtil, c'est un ostracisme très progressif, silencieux, un rejet feutré, poli, mais ferme, un dédain à peine masqué de celle ou celui qui témoigne de ses croyances pris pour un arriéré coincé, frustré, incapable de jouir des plaisirs de la vie.

Rappelons simplement à ce sujet que la jouissance de faire l'amour, de boire un bon vin avec ceux que l'on aime, de partager un excellent repas, est une autre forme de prière et de louange à Dieu, qui effraie il est vrai certains catholiques qui s'imaginent en purs esprits, ayant peur au fond et de leur humanité et de leur corps ou simplement de la Création somme toute.

AmauryWatremez - Evreux - 55 ans - 23 mai 2013