Les Sept frères chinois
de Mahy Margareth, Mou-sien Tseng (Dessin), Jean Tseng (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 26 mai 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
De cinq à sept en phase avec l'imaginaire des Chinois
Chez Claire Huchet ils étaient cinq, comme d’un côté pour Marc Demarest et Viviane Audouard et de l’autre côté Virginie Soffer et Roshanak Ostad. Est-ce l’inflation imaginative qui fait qu’ils sont devenus sept ici ? Oui mais à part ce point, on se rapproche de l'esprit du conte chinois traditionnel en question.

D’ailleurs pour "Les sept frères chinois", Rodolfo Castro et André da Loba persistent et signent en juin 2013 un album paru en 2011 en Espagne avec un graphisme à base géométrique, qui lui a valu outre-Pyrénées un beau succès.

Avec Mou-sien Tseng les dessins renverraient plus tôt au style des tableaux d’histoire du Grand siècle avec toutefois une petite connotation japonaise dans la façon de traiter les vagues de l’Océan Pacifique.

L’introduction pour les adultes a le mérite de replacer ce conte traditionnel dans sa dimension historique. Ce récit porte en effet (mais le contenu de cette première page n’est pas clair à ce sujet dans la première page) les souffrances du peuple chinois sous le joug du premier empereur chinois 秦始皇帝 "Qin Shi Huandi" (orthographié ici en wade "Ch'in Shih Huang", en nous épargnant le "di" qui signifie "empereur").

Le récit marque au départ les inquiétudes de l’Empereur devant la force physique d’un jeune villageois, craignant qu’il l’utilise contre lui. Il est exact que Qin Shi Huandi vivait dans la crainte continuelle des complots et le cinéma chinois dans de nombreuses productions a puisé là une partie de son inspiration.

Fait prisonnier le jeune Chinois va se voir imposer une épreuve mais il sera remplacé par un frère ayant justement le don de pouvoir survivre à cette épreuve. Ainsi on assiste à un jeu de succession d’épreuves réalisées par des frères corporellement identiques mais ayant des pouvoirs spéciaux différents.