La fenêtre des Rouet de Georges Simenon
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Dramatique
Un roman très touchant écrit par Simenon lors de la deuxième guerre mondiale (1942). L'histoire de Dominique, une vieille fille d'une quarantaine d'année que son éducation (entre un père général et une mère transparente et trop tôt disparue), son passé sentimental (un amoureux tôt perdu dans les colonies), son physique (un nez légèrement de travers) et sa pauvreté ont isolée de sa famille (oncles, tantes, cousins, neveux, ...) et du monde. Cette femme ne vit plus que par procuration, notamment en épiant ses voisins par la fenêtre (principalement une voisine : Antoinette). De cette donnée de départ, Simenon nous narre avec art une descente progressive vers le drame.
Un roman touchant et triste qui donne envie de donner un peu de chaleur humaine à ceux qui sont seuls...
Je ne mets cependant pas la note maximale à cause d'un passage à connotation xénophobe : il est gênant que Simenon ait cru devoir introduire un juif (Bronstein) dans le rôle d'un usurier (dans le contexte de l'occupation allemande...).
Les éditions
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La Fenêtre des Rouet
de Simenon, Georges
le Livre de poche
ISBN : 9782253142911 ; 6,20 € ; 28/11/2012 ; 216 p. ; Poche
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Solitudes
Critique de Catinus (Liège, Inscrit le 28 février 2003, 73 ans) - 23 juillet 2013
A signaler les cinq dernières pages qui racontent le long suicide d’Antoinette.
Si vous êtes également voyeurs, ce livre du prodigieux Simenon devrait vous plaire …
Extraits :
- (…) Dominique, qui marchait à pas pressés le long des étalages, comme n’importe quelle femme qui va n’importe où, en remuant les lèvres, dans la solitude de la foule.
- Elle s’était habituée à n’avoir pas faim. On assure que l’estomac s’accoutume, devient tout petit : elle doit avoir un estomac minuscule, un rien lui suffit.
- « - On n’aime réellement les enfants que quand on en a soi-même. Le reste, croyez-moi, ce sont des simagrées. «
- sous n’importe quelle robe on la sentait nue, la chair dardée.
- Etait-ce cela la vie ? Un peu d’enfance inconsciente, une brève adolescence, puis le vide, un enchevêtrement de soucis, de tracas, de menus soins et déjà, à quarante ans, le sentiment de la vieillesse, d’une pente à descendre sans joie ?
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