Les lances du crépuscule : Relations Jivaros, Haute-Amazonie de Philippe Descola, Philippe Munch (Dessin)
Catégorie(s) : Littérature => Voyages et aventures , Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
Moyenne des notes : (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : (2 208ème position).
Visites : 6 015
Romancer le récit d'un scientifique
Deux années passées à vivre avec les Ashuars d'Equateur, deux années à vivre dans la jungle, étudier leur mode de vie, leurs coutumes, apprendre leur langue, les comprendre. Philippe Descola et sa compagne en ont ramené un récit qui aurait fait un excellent roman d'aventure si tout n'était pas vécu.
Leurs souffrances, leurs inquiétudes, leurs difficultés à s'intégrer dans un monde aussi différent, tout y est et rien n'est caché. De la plus petite anecdote concernant leurs chaussures qui après plusieurs mois de services furent abandonnées, laissant deux françaises pieds nus dans la jungle à l'instar de leurs compagnons, Philippe Descola ira jusqu'à relater les détails les plus intrigants de cette culture que l'on a trop souvent réduit à leur surnom de réducteurs de têtes.
Ce livre est une chance, une opportunité de découvrir un monde que l'on ne soupçonne pas. Le style n'a rien à voir avec la thèse qui a dû résulter de cette expérience unique, chaque page est dévorée et chaque aventure fait battre le coeur du lecteur au rythme d'émotions diverses.
Un chef d'oeuvre du genre
Les éditions
-
Les lances du crépuscule [Texte imprimé], relations jivaros, Haute-Amazonie par Philippe Descola avec 10 illustrations de Philippe Munch...
de Descola, Philippe Munch, Philippe (Illustrateur)
Pocket / Presses pocket. Collection Terre humaine.
ISBN : 9782266161459 ; 8,70 € ; 16/04/2008 ; 485 p. ; Poche
Les livres liés
Pas de série ou de livres liés. Enregistrez-vous pour créer ou modifier une série
Les critiques éclairs (1)
» Enregistrez-vous pour publier une critique éclair!
Deux années chez les Achuar
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 5 septembre 2013
Comme le mentionne Sebkzo, ce livre est un chef-d’oeuvre rien de moins. J’ai particulièrement apprécié les chapitres sur l’interprétation des rêves, les amitiés sélectives, la chasse, les rites funéraires et les expéditions vers les communautés voisines.
Je suis enchantée de ma lecture et je connais désormais beaucoup mieux les Achuar dont la culture particulièrement riche est malheureusement en voie de disparition. C’est un peuple que monsieur Descola sait nous rendre attachant. Les liens familiaux sont, par contre, tellement compliqués que j’ai renoncé à retenir tous les noms tellement ils sont nombreux pour me concentrer sur les rites et les moeurs décrits.
Un livre magnifique à tous points de vue. Les photos sont pertinentes et les illustrations de Philippe Munch nous donnent une excellente idée de la vie quotidienne de ce peuple et de leurs habitations. Le glossaire est très utile pour bien comprendre tous les mots achuar émaillant le texte.
“La lance du crépuscule arrive, fils, mon fils
Vite, évite-la !
La lance du crépuscule arrive, fils, mon fils
Mon fils Soleil, la lance du crépuscule vient à toi
Vite, esquive-la !
L’emesak, ainsi dit
Qu’il ne te guette pas, fils, mon fils
Qu’il n’ait pas de toi la claire vision des transes du natem
T’éloignant peu à peu
Que chacun de tes pas se déguise en palmier chonta.”
Forums: Les lances du crépuscule : Relations Jivaros, Haute-Amazonie
Il n'y a pas encore de discussion autour de "Les lances du crépuscule : Relations Jivaros, Haute-Amazonie".