L'ange déchu
de Howard Fast

critiqué par Poignant, le 7 juin 2013
(Poitiers - 58 ans)


La note:  étoiles
La mort aux trousses
New York, début des années 50. David Stillmann est employé dans une firme d’un gratte-ciel de Manhattan.
Une fin d’après-midi, une panne électrique plonge l’immeuble dans le noir et bloque les ascenseurs. David descend les étages par les escaliers, et après une rencontre étrange se retrouve dans la rue encombrée de badauds. Un homme vient de s’écraser sur le trottoir après s’être jeté dans le vide.
En rentrant chez lui, David découvre un tueur tranquillement installé dans son appartement…

Howard Fast (1914-2003) est un écrivain et scénariste surtout connu pour le roman historique « Spartacus », adapté au cinéma en 1960 par Stanley Kubrick.
Issu d’un milieu très pauvre de New York, il publie ses premiers écrits très jeune en dénonçant la situation faite aux exclus du rêve américain (indiens, noirs…). Son adhésion au parti communiste fait qu’il est inquiété lors des chasses aux sorcières du Macchartysme et condamné en 1950 à trois mois de prison pour activités anti-américaines.
Il en est récompensé en 1953 par le prix Staline pour la paix.
Mis à l’index par les éditeurs américains comme Dashiell Hammet ou Richard Wright, il a écrit dans les années 60-70 de nombreux romans policiers.

« L’ange déchu » date de 1952.
L’écriture simple et vive de Fast dynamise ce thriller. Les univers de Kafka et du Hitchcock de la « Mort aux trousses » s’y assemblent dans l’atmosphère lourde et sombre de l’Amérique de l’époque. Le climat de la guerre froide, teinté de paranoïa à l’espionnage, de course à l’armement et d’affaire Rosenberg imprègne ce roman noir.

Facile à lire, d’un suspense bien construit, « L’ange déchu » a été pour moi une bonne surprise littéraire. Je vous le recommande.