Les papinachois et les bleuets
de Michel Noël

critiqué par JulesRomans, le 25 juin 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Bleuts messagers de tous les sentiments purs
Si "Les Papinachois et les ancêtres" permettait d’approcher globalement trois modes de vie à savoir celui des Algonquins (qui compte parmi eux les Papinachois), les Iroquois et les Inuits, dans "Les Papinachois et les bleuets" par contre on se centre sur une relation à une plante particulière à savoir les bleuets.

Il s’agit des fruits d’un arbuste qui ressemble fort aux myrtilles comme on peut le voir sur les dessins. Humains et bêtes sauvages (dont les ours) en sont très friands. Ici la grand-mère apprend aux jeunes filles de la tribu comment faire sécher ces fruits pour pouvoir les consommer l’hiver quand la nourriture se fait rare. Son méticuleux travail est dérangé par un chien à la poursuite d’un lièvre.

La douzaine de mots présents en écriture rouge le long du récit sont expliqués et c’est en particulier l’occasion d’apprendre aux enfants ce que signifie "prendre la poudre d’escampette", "chenapan", "tapi" (dans le sens de caché), "être aux aguets" … Ceci en plus de termes très spécifiques aux cultures amérindiennes comme le "tikinagan" qui désigne le « porte-bébé traditionnel servant à la fois de lit et de poussette ».

Le graphisme porte bien l’atmosphère très enjoué de cet épisode d’une série qui en compte huit fin 2013, les couleurs sont généralement très chaudes pour les humains et froides pour les animaux. Les conflits entre les premiers et les seconds sont ici constants et cette opposition chromatique les porte un peu plus en avant.