M le Mocky
de Jean-Pierre Mocky

critiqué par AmauryWatremez, le 26 juin 2013
(Evreux - 55 ans)


La note:  étoiles
Râleur et cinéaste
Cinéastes maudits mes frères

Mocky avait encore une large écoute dans les années 80, maintenant ses films ne passent plus qu'au "Brady" à Paris. Il continue à les tourner avec des bouts de ficelles, des copains qu'il ne paye pas. Il bluffe et dit la vérité, et comme tous les grands emmerdeurs mégalomanes, on ne sait plus trop quoi distinguer du vrai, du faux. Ou bien serait-ce de la pudeur sur votre vraie personnalité, Mister Mocky ? Il avait une belle gueule, maintenant foutue en l'air par trop d'excès, un peu trop de tout à la fois, on comprend comment il trouve le financement de ses films, Mocky séduit. Il plaît, il drague aussi, il fait beaucoup l'amour, sans la sensualité, pas de création artistique d'ailleurs. Sacré Mocky, il voudrait nous faire croire qu'il n'a jamais été un jeune premier et qu'il n'est plus maintenant qu'un pervers pépère. M aime les femmes et on le comprend. Il y a un peu de désespoir à regarder les jambes des filles qui passent à la terrasse des cafés de Paris.

Il n'a pas fréquenté que du menu fretin, des rats de cinémathèque ou des dingues du celluloïd, Mocky, il a commencé à tourner avec Georges Franju, injustement ignoré par les belles âmes de la critique en notre époque de ventres mous et de coeurs durs. Les films de Franju sont magnifiques d'étrangeté, de fantastique, de poésie épurée et d'humanité. Mocky avait déjà du goût, car au cinéma "A" souvent trop consensuel, il préfère les "B-Movies" d'Hollywood, pas encore des classiques car peu fréquentables pour les beaux esprits.