On/Off
de Ollivier Pourriol

critiqué par Cafeaulait, le 29 juin 2013
( - 43 ans)


La note:  étoiles
ON/OFF par Ollivier Pourriol
Ollivier Pourriol fut l’un des chroniqueurs du grand journal de canal +. Son passage ne fut pas des plus concluants à l’antenne, il nous explique donc en quoi il n’est pas un vendu au « système » par la rédaction de ce livre. Cependant pour rédiger ce genre de livre aussi peu incisif, il faut y avoir travaillé s’y être plu, s’en être sustenté.

Car il manque des données pour que je le trouve un tant soit peu crédible, je pense qu’il protège ses arrières, pour un hypothétique retour (mais ou ?) et malgré tout tente une passe d’armes « feutrée » un règlement de compte timide… Le livre commence par une intro originale puis, BAM ! On bascule peut-être violemment dans l’univers de cet homme, qui s’en va travailler pour canal+

L’ouvrage se chapitre, s’égrène, mois après mois comme une sentence d’un échec à venir. C’est un contrat de travail non rempli quoiqu’on en dise. Et même s’il se plaint, il ne parle d’une délivrance à la fin de manière claire. Dans sa construction, il y a les dialogues avec ses amis et les retranscriptions de passages durant l’émission, avec l’équipe de canal+ (rédac chef etc..). Ce qu’il faut comprendre c’est qu’il y a énormément de remplissage :
- Les retranscriptions à la poubelle.
Dialogue avec les amis : Manoukian …Déjà que j’avais une mauvaise opinion de Manoukian maintenant il m’a irrité les yeux. Il ne reste plus grand-chose en définitive étant donné que le name dropping comme argument d’autorité « fait rire les oiseaux et chanter les abeilles, ça chasse les nuages et fait briller le soleil… »

Il en veut au format de l’émission, à son rôle d’être cathodique téléguidé par oreillette et maitrisé par son micro que l’on coupe ou ouvre. Il est repris par le montage, effaré par son temps de parole à gagner de haute lutte en prenant la parole. il veut faire sentir un remord ce à quoi par trop faire revenir l’oreillette dans les transcriptions de l’émission, nous pouvons douter, au vu des images merci YouTube.
Il tient à donner l’ambiance d’un big browser, car apparemment cela ne lui permettait de s’épanouir comme Apathie a pu le faire en multipliant les activités ou les autres, cela j’aurais été plus en position de le comprendre que celle de la victime de la machine, de canal+.

Si on le prend pour argent comptant: Ce livre donne les clefs du grand journal de canal+, du recrutement au début chaotique d’un chroniqueur atypique. Il ne trouve pas sa place dans une machine trop bien huilée pour créer un espace à la réflexion. On ingurgite, on ne pense pas. L’horaire convient pour un matraquage bruyant, la mise en scène sous acide, que l’auteur décrit avec aisance.

Si l’on est sceptique de bout en bout: Pas de clefs, à peine des éléments de réponses. Sceptique, cela est le relent qui reviendra encore et toujours après le susucre de pseudo révélation qu’il va vous lâcher. Il a bien appris sa leçon, on prend le lecteur pour un téléspectateur, on délivre une info de temps à autre, mais guère plus pour que vous avanciez dans le livre, comme pour vous garder fixé à l’émission.

Vous avez compris, ce que comprend ce livre est connu oreillette, Zéro de QI du staff, hypocrisie collective et siège éjectable couronné de bienpensance. Il est parsemé d’un trouble étrange le grand journal marche ainsi, surtout pas lui, il vaut mieux, il est mieux, il est philosophe ben tiens !

La vidéo du journal le figaro (interview) est intéressante pour une chose, l’histoire de la soupe. Un piège, on lui demande s’il ne crache pas dans la soupe ? Lui dit que ce n’est pas bien de cracher dans la soupe… mais son livre ressemble bien à cela. Sauf que de mémoire, dans son livre le citant: "si vous crachez dans la soupe, la soupe vous recrache."
Action/ réaction il en a pris pour son grade, son livre légitime toute réaction à son encontre c’est idiot…

cafeaulait