Comme va le ruisseau
de Camille Lemonnier

critiqué par JulesRomans, le 11 juillet 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Noémie - Nêne : même combat, même défaite !
Première surprise, un jeune garçon est surnommé "spirou", ce qui signifie "écureuil" en patois.

Seconde surprise, c’est l’histoire d’une maîtresse d’école des villes Noémie qui refuse le mariage pour être mieux au service de ses élèves. Et pourtant l'air des villes ne lui réussit guère !

Troisième surprise en épousant l’homme des champs qui l’aime et qu’elle aime, elle aurait donné une mère à un enfant qui n’en a quasiment jamais eu.

Quatrième surprise on est dans l’Ardenne belge et c’est beau !

Cinquième surprise l'amoureux de Noémie est un artiste-peintre, bref un cultivé plutôt qu'un cultivateur.

Sixième surprise, l’auteur fut surnommé le "Zola belge" or question des désirs sexuels dans cette œuvre et celles de Zola, on est bien outre-Quiévrain, si ce n’est outre-mer (sur deux rivages opposés).

Septième surprise lorsque paraît ce livre Ernest Pérochon commence sa carrière d'instituteur.

Huitième surprise "Nêne" commencé en 1913 (année de la mort de Lemonnier) est terminé à l’été 1914 et il ne sera publié que cinq ans après. Dans la "Nêne" d'Ernest Pérochon il y a de la "Noémie".

Huitième surprise Pérochon et Lemonnier sont des pêcheurs, pas devant l'Éternel mais devant un ruisseau ou un étang.

Bref une narration simple et touchante d’une Belle Époque, dans divers sens du terme.