Move to the city
de Tom Gauld

critiqué par Fanou03, le 11 juillet 2013
(* - 49 ans)


La note:  étoiles
l'art délicat du pointillisme
Deux hommes, peut-être des paysans, mais en tout cas habitant la campagne, veulent refaire leur vie à la ville. Ils décident de faire la route ensemble, l’un avec son sac à dos, l’autre emportant des victuailles dans une brouette. Et les voilà marchant à travers champs, bois et prés, observant les étoiles au clair de lune, philosophant sur la vie, pestant contre la pluie ennemie du randonneur...Et bientôt ils rejoignent la grand-route qui les emmènera vers leur destination urbaine...

Je préfère vous prévenir. Je suis un fan inconditionnel de l’œuvre de Tom Gauld donc ce qui suit n’est absolument pas objectif. J’ai rencontré cet auteur il y a plusieurs années au festival d’Angoulême, et cette rencontre fait partie des très belles découvertes que j’ai pu faire. La trame narrative de cette histoire est plus que ténue. Mais l’étrange poésie de ces "strips" faits de pas grand chose, de petits traits, de petits points, vous étonnera et vous ravira, je l’espère, comme moi. A première vue, bien sûr, on a l’impression que le dessin de Tom Gauld est une espèce de gribouillons d’enfant. Détrompez-vous. Il s’agit là de l’art délicat du pointillisme. Par son graphisme fragile, par ses silences aussi, l’auteur parvient à faire passer beaucoup d’émotion, et ça c’est vraiment très fort.