L'adieu à la femme sauvage
de Henri Coulonges

critiqué par Nathafi, le 25 juillet 2013
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Envers et contre tout

Dresde, 14 février 1945. Johanna, douze ans et demi, se rend avec son amie, Hella, au Cirque. Une belle soirée en perspective. Sa Soeur Grete et sa mère Leni sont restées à la maison. Soudain, la fête tourne au cauchemar. Dresde, ville épargnée jusqu'alors, subit des bombardements anglo-américains.
A partir de ce moment, les deux jeunes filles vont connaître l'horreur...

Ce livre est très émouvant. La succession des évènements plonge les protagonistes dans une course effrénée au cours de laquelle nous partageons leurs angoisses, leurs peines, leurs joies.

Johanna, si jeune encore, va se retrouver bientôt responsable de sa mère qui s'est plongée dans le mutisme depuis la perte de son aînée. Elle va porter cette femme à bout de bras, ne voulant pas l'abandonner, bien qu'elle sente que sa présence ne lui soit, somme toute, pas indispensable, Leni ayant toujours préféré Grete. Johanna adorait son père, archéologue, décédé.
Elle surmontera avec courage et intelligence tous les obstacles, animée par un extraordinaire instinct de survie.

Ce roman est dense, nous détaillant la dévastation de Desdre. Il nous emmène ensuite à Prague. L'auteur nous fait découvrir ces deux villes avec précision, leurs rues, les monuments, les jardins, tout est décrit de jolie façon et permet au lecteur d'imaginer ces lieux.

A cela s'ajoutent des secrets, des non-dits, de ceux qui pèsent parfois dans une famille, une grande influence du passé qui pourra les servir parfois.

C'est un roman riche en émotions, et même si j'ai déploré quelques longueurs, je le conseille vivement.

Ce livre a obtenu en 1979 le Grand Prix du Roman de l'Académie Française.