Les perroquets de la place d'Arezzo de Éric-Emmanuel Schmitt
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Bravo !
L’auteur a fait très fort. Il nous décrit la vie sentimentale et sexuelle d’une vingtaine de personnages vivant dans le même quartier, chic, de Bruxelles. C’est superbement écrit. Une langue simple et très précise à la fois qui décrit des situations parfois très scabreuses sans incommoder, sans vulgarité. Il y a de la partouze, de l’homosexualité, du sado-masochisme, du triolisme, de l’érotomanie, de la prostitution, un jeune avec une moins jeune et inversement, un malade du sida amoureux et pourtant je pourrais le recommander à ma mère.
Et surtout c’est drôle, très drôle parfois. Mention spéciale aux dialogues entre les deux pédés, hilarants.
Au rayon défauts, je mettrais la taille du récit, un peu longuette et, corollaire, le nombre un peu trop important de personnages qui donne au bouquin un côté un peu répétitif, un peu catalogue. Mais encore une fois, la qualité de l’écriture emporte tout sur son passage.
Les éditions
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Les Perroquets de la place d'Arezzo, roman
de Schmitt, Éric-Emmanuel
Albin Michel
ISBN : 9782226249722 ; 24,90 € ; 21/08/2013 ; 736 p. ; Broché
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Les critiques éclairs (8)
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Les truculences d'un quartier
Critique de Veneziano (Paris, Inscrit le 4 mai 2005, 47 ans) - 31 janvier 2021
L'ensemble m'est apparu truculent, souvent drôle, parfois pathétique et rude ici et là, avec quelques longueurs, l'effet d'accumulation s'émoussant et lassant quelquefois, mais il vaut la peine d'arriver à son terme, car c'est un bon divertissement.
Exaltant
Critique de Lolita (Bormes les mimosas, Inscrite le 11 décembre 2001, 38 ans) - 23 juin 2016
Avec un talent romanesque indéniable, il nous narre la véritable emprise qu'aura cette lettre anonyme sur le quotidien des personnages.
On est alors plongé dans un tourbillon de l'amour et des désirs, avec pléthore de comportements amoureux et sexuels : le triolisme, l'homosexualité, l'asexualité, l'obsession sexuelle, le libertinage, les flirts adolescents... sans jamais verser dans le vulgaire.
Les 150 premières pages constituent l'annonce de la mise en scène avec la présentation des nombreux personnages, puis petit à petit tout se met en place, l'on bascule dans une tragi-comédie, tour à tour belle, délicate, parfois troublante.
Les revirements de situation sont nombreux pour ne jamais nous lasser, sans compter que le lecteur fait partie prenante de la quête de l'auteur anonyme. On s'attache alors à ces personnages, qui, nous émerveillent, nous énervent, nous attendrissent...
Un délicieux roman que je conseille. Un coup de coeur sans nul doute.
Une déception
Critique de Flo29 (, Inscrite le 7 octobre 2009, 52 ans) - 2 janvier 2015
Monsieur Schmitt a un regard bienveillant.
Critique de Bafie (, Inscrite le 19 juillet 2004, 63 ans) - 24 août 2014
Dans un premier temps, l’auteur nous présente la place, ses occupants, leurs amours, leurs plans Q et leurs emmerdes…
Et en lisant ces pages, j’étais prête à abandonner ma lecture, me demandant à quel catalogue des moeurs de notre temps s’était attelé l’auteur.
Petit à petit les uns et les autres, se mêlent, se démêlent… et des rencontres se nouent et se dénouent autour de la place d’Arezzo.
Et sous les couverts de ces écrits d’apparence très licencieuse, Eric-Emmanuel Schmitt nous donne à redécouvrir l’humain qui cherche l’amour, désire et se déchire, l’humain qui se cache derrière les apparences et les faux-semblants.
Le regard n’est jamais porteur de jugement mais plutôt plein d’une tendre compassion pour nos contemporains.
Le ton est léger même si parfois le destin de certains se noue dramatiquement.
Comédie de mœurs dans un quartier bourgeois, Les perroquets de la place d’Arezzo est une lecture agréable, à choisir lorsque vous pouvez le lire assez rapidement sous peine de devoir vous aider d’un mémo des personnages…
Arezzo mon amour
Critique de Monocle (tournai, Inscrit le 19 février 2010, 64 ans) - 2 juillet 2014
Après tout "La femme au miroir", le livre le plus épais de cet auteur, n'est en réalité que trois histoires qui s'ajustent. Mais peut-on en vouloir à celui qui a pondu ce chef d'oeuvre qu'est La Rêveuse d'Ostende ?
Je fus donc surpris, en soupesant la dernière brique de plus de 700 pages, de constater que j'avais tort. Schmitt est donc bien un vrai romancier comme je les aime.
150 pages plus loin, je déchantai un peu puisqu'en comptant j'arrive à quinze histoires emmêlées autour de cette place d'Arezzo avec ces perruches et perroquets qui caquettent dans tous les coins.
Mais bon c'est remarquablement écrit, c'est gai à lire... que demander de plus.
Toutefois partir de la quatrième partie (à peu près la page 500), j'ai commencé à perdre un peu le fil.
je rejoins l'avis de Ben 75011 pour le curieux découpage !
Le découpage du livre est pénible
Critique de Ben75011 (Paris 11e, Inscrit le 19 février 2014, 36 ans) - 26 mai 2014
Sur carton jaune, est inscrit "simplement pour te dire que je t'aime, signé, tu sais qui".
C'est plutôt bien rédigé, il est vrai, mais le sujet est quasi invariable d'une nouvelle à l'autre : les sentiments, ou plutôt, des scènes de séduction à l'eau de rose.
Donc, sur la longueur du livre, c'est plutôt répétitif (surtout qu'il fait approximativement 600 pages).
Le plus pénible, à mes yeux, c'est le découpage de l'histoire.
Le nombre important des nouvelles (une vingtaine) déclenche une profusion de personnages et on craint de s'y perdre, par moments.
Les nouvelles sont coupées en trois parties, réparties au début, milieu, et vers la fin de l'ouvrage.
On a l'impression de sauter du coq à l'âne continuellement, dès qu'on est entré dans une nouvelle, celle-ci s'interrompt pour laisser place à une autre.
Pas très enthousiasmant.
Un scandale !
Critique de Mimi62 (Plaisance-du-Touch (31), Inscrit le 20 décembre 2013, 71 ans) - 25 mai 2014
Un scandale les propos véhiculés de ci de là, présentant ce livre comme une encyclopédie de la débauche sexuelle. Le prétendu sulfureux doit être un bon argument de vente.
On est à mille lieux de tout cela !
Le roman narre les relations amoureuses entre des personnes ayant pour point commun de vivre toutes autour de la même place de Bruxelles, place où bizarrement vivent des perroquets .
Cette présence de perroquets est à l'image du reste de l'ouvrage : décalé, surprenant, parfois à la limite du dérangeant mais toujours harmonieux, plein de vie, de rencontre avec l'autre, d'envie d'apprécier maintenant et de découvrir demain.
Le fond du livre c'est la relation affective, la délicatesse et la complexité des sentiments. Quelles que soient les attirances, le bonheur tient finalement à peu de choses, il faut savoir regarder l'autre.
Tout au fil de la lecture j'ai vécu à côté de ces personnes, j'avais l'impression d'habiter cette place et de croiser ces personnes.
Bien que d'un genre totalement différent, j'ai ressenti le même bien être qu'à la lecture de "Ensemble c'est tout" de Anna Gavalda ou de "Mes amis mes amours" de Lévy.
Quelques passages de relations physiques sobrement évoquées, sans complaisance et peu nombreux. Rien de scabreux, les relations physiques sont davantage évoquées que décrites en détail. Ces passages sont clairement secondaires et nettement moins présents que dans moult romans américains pourtant réputés pour leur puritanisme.
La chute est dans le reste du roman et illustre bien à mes yeux l'esprit dans lequel l'auteur a écrit ce roman.
Quant à l'écriture... c'est un plaisir permanent.
Je ne peux pas dire que j'ai aimé ce roman, je l'ai adoré.
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Quatrième de couverture :
Autour de la place d'Arezzo, où les grands platanes ont été envahis par les perruches et les perroquets, vit une des populations les plus huppées de Bruxelles. S'y croisent, dans un voisinage élégant et contrasté, le fonctionnaire et l'étudiant, le bourgeois et l'artiste, la poule de luxe et la veuve résignée, mais aussi la fleuriste et l'irrésistible jardinier municipal. Des couples, des solitaires, humbles ou orgueilleux, conquérants ou vaincus, comme partout dans le monde. Tous gouvernés par leurs passions, leurs désirs, leurs fantasmes amoureux et sexuels. Jusqu'au jour où leur parvient une lettre, anonyme, identique, mystérieuse, qu'une colombe, et non point un corbeau, leur aurait adressée. Comme une bombe à retardement. Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé: tu sais qui . Et chacun de s'enflammer, de rêver, d'y voir une promesse, un bonheur attendu, une blague, une menace. On peut imaginer, pour le meilleur et pour le pire, le fatal enchaînement d'espoirs, de déceptions, d'embrouilles et de drames qui s'annoncent...
Embarquement pour Cythère
Critique de Deashelle (Tervuren, Inscrite le 22 décembre 2009, 15 ans) - 6 mai 2014
Une page particulièrement belle est celle consacrée au coup de foudre, mais partout, au fil de ce long défilé distillé par une belle écriture, on sent souffler un réel élan vital venu du large de l'Amour, avec majuscule! Cette croisière fait le tour du monde et on s'y embarque avec plaisir non déguisé!
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