Les sept nuits de la reine
de Christiane Singer

critiqué par Saule, le 24 avril 2003
(Bruxelles - 59 ans)


La note:  étoiles
Une autobiographie
Ce livre est une sorte d'autobiographie de Christiane Singer, une écrivaine assez prolifique, qui s’intéresse principalement à la spiritualité et la vie intérieure. Cette autobiographie est découpée en sept chapitres, sept ‘nuits', chacune étant représentative d'une époque de la vie de l'auteur. On découvre ainsi l’enfant, marquée par la guerre et la perte de son père, la jeune femme de 19 ans, follement amoureuse, plus tard la mère qui perd son mari et puis surtout son enfant, ce qui la plongera dans un désespoir profond.
Malgré un début un peu difficile (j'ai failli abandonner le livre), je suis progressivement 'entré' dans ce récit. Il me semble en fait que le récit s'améliore lorsque l'auteur quitte ses années d'enfance pour aborder sa vie d'adulte. Le ton devient alors plus vrai, l'auteur est plus à l’aise dans la description du vécu et dans l'anecdote que dans les idées générales ; dans ce cas il est parfois pénible de la suivre, elle a en effet tendance à abuser d'images tarabiscotées. Un exemple ?
A propos des histoires que sa nourrice lui racontait « Et même si j’ai oublié la plupart des histoires qu’elle m'a contées, une émotion me reste de les avoir frôlées de près. Aujourd'hui encore, quand j'en ai retrouvé un lambeau, il m'apparaît plus réel que le tumulte de la ville ou la lecture d'un journal quotidien. Une sensation semblable à celle qu’éprouve le nageur en sortant de l’eau. Il ruisselle un court instant de cet élément qu'il quitte et qu'il doit sécher sur sa peau avant de pénétrer l’autre monde étranger et désespérément sec. Comment dépeindre l'eau à celui qui n'y est pas rentré ? ». C'est assez représentatif de son style.

Mais pour le reste l’émotion est bien présente, le propos est sincère et ce livre est somme toute intéressant même si il ne me laissera pas un souvenir impérissable.