Schopenhauer, critique de Kant
de Alexis Philonenko

critiqué par Aubécarlate, le 11 septembre 2013
( - 42 ans)


La note:  étoiles
Pour les élèves
Amateur de Schopenhauer, je brûlais de lire un texte consacré à la partie assez technique et assez convaincante (en particulier la critique des catégories et la triade sensibilité, entendement, raison) du Monde comme volonté et représentation intitulée Critique de la philosophie kantienne.

Mais voilà, Philonenko est, entre autres, un spécialiste de Kant et de la philosophie allemande, du coup et c'est tant mieux dirons-nous, on a droit à une analyse approfondie et technique. Analyse qui à ce qu'il m'a semblé se donne comme une défense de Kant et une manière de souligner les erreurs de Schopenhauer (au moins dans la partie sur la théorie de la connaissance). Si je ne suis pas très certain, c'est que le texte est à mon avis mal écrit. Les citations et formulations en langues étrangères ne sont pas traduites (et elles semblent essentielles), il y a beaucoup d'allusions, de sous-entendus, de références rapides à des points d'histoire de la philosophie qui rendent la chose incompréhensible pour qui n'est pas très expert dans ces domaines. Par ailleurs, il semble qu'il faille lire ce livre avec d'un côté les ouvrages de Kant ouverts sur la table, et de l'autre les livres de Schopenhauer à la main. Un tel investissement est sans doute réservé aux étudiants. Et encore, pour les étudiants de Philonenko, car vu les tournures et le style très personnel de l'auteur, sans être habitué à sa prose, on se perd vite, ne sachant plus trop s'il parle de l'un ou de l'autre, si c'est ce que l'un dit ou ce que Philonenko dit qu'il aurait voulu dire, etc.

A réserver à des hyper spécialistes. Hélas, je n'ai ni l'envie ni le niveau pour apprécier des considérations de ce type. C'est très universitaire, un peu byzantin certainement. Le prix de l'ouvrage étant exorbitant (40 euros environ), mieux vaut relire directement Schopenhauer à mon avis.