Le gardien de phare
de Camilla Läckberg

critiqué par Nola Tagada, le 1 octobre 2013
(Paris - 39 ans)


La note:  étoiles
Toute les bonnes choses ont une fin...
Tout le monde connaît ce proverbe : “Toutes les bonnes choses ont une fin.” Hé bien c’est le message que j’ai envie de faire passer à cette bonne Camilla Läckberg. C’était déjà le sentiment que j’avais eu lors de son avant-dernier roman, La Sirène. Roman qui se terminait en queue de poisson si je puis dire (sans mauvais jeu de mots..) et qui amenait fortement à suivre la suite des aventures d’Erica Fälck dans ce 7ème volet, Le gardien de Phare.

C’est bien d’avoir LA formule qui marche mais c’est aussi bien de savoir y mettre un terme ! Parce qu’entre nous il est vrai que les romans de Camilla Läckberg se lisent comme des petits pains ou plutôt se vendent comme des petits pains mais il y a un moment où il faut dire stop ! Pour ceux qui connaissent un petit peu ses romans, je ne sais pas ce que vous en pensez mais moi j’adhère complètement à son système de mini chapitres (3-4 pages en général) qui mettent en scène les différents protagonistes. Pas le temps de s’ennuyer et comble de la réussite on avale les pages pour retomber sur les personnages que nous chérissons le plus ! Futé n’est ce pas ? Et puis agréable à lire aussi, avouons le. Résultat : ça se lit bien ! Par contre je mettrai un bémol sur le concept des flash back parce que le filon a été beaucoup trop exploité à mon goût ! Ma chère Camilla Läckberg il va falloir se renouveler !

Dans ce 7ème volet, la révélation qui m’avait déjà pendu au nez la fois dernière m’a carrément sauté à la figure : c’est nian nian, cul cul la praline, on est en immersion dans le monde des bisounours et les ficelles sont beaucoup trop grosses et prévisibles ! Bref je crois que je suis en pleine overdose ! Je ne supporte plus Mellberg et sa stupidité complètement improbable, Erica qui met constamment les pieds dans le plat, les gentils méchants et les gentils tout courts…. STOP ! Tout ça gâche mon plaisir, ça m'énerve et puis en plus j’avais deviné qui était l’assassin et ça ce n’est pas un bon argument de vente pour un polar !

Deux, trois mots sur l’histoire tout de même… Dans ce 7ème volet, Mats Sverin, directeur financier du nouveau projet de bien-être de la ville de Fjällbacka est retrouvé assassiné à son appartement une balle dans la tête. Patrick et ses petits copains n’ont pas beaucoup d’indices à se mettre sous la dent… Mats Sverin semble être un homme sans histoire et tout ce qu’il y a de plus gentil. (Tiens, tiens encore un gentil...pffff c’est chiant !) L’intrigue est plutôt plate, les rebondissements à dormir debout, j’ai eu l’impression de regarder le mauvais feuilleton de l’été. Finalement l’auteur s'intéresse plus à la petite vie de ses personnages qu’à l’enquête. En même temps ils n’avaient pas été épargnés dans le 6ème volet, c’est d’ailleurs ça qui m’a poussé à me lancer dans le 7ème, puis-je donc lui en vouloir à ce point ?!

Conclusion, je ne vais pas vous faire un dessin car je sais que vous êtes très très intelligents, j’ai été assez déçue et je ne pense pas renouveler l’expérience de sitôt. Mon polar de l’été 2014 ne sera pas signé Camilla Läckberg ! C’est dommage car elle a plein de qualité et j’avais vraiment beaucoup aimé ses premiers romans. Je n’aime pas qu’on me prenne pour un pigeon ! Pauvre Camilla Läckberg, je suis un peu dure avec elle quand même… Mais c’est comme ça ! Passez votre tour !
La folie à travers les décennies 8 étoiles

On est tous d'accord pour dire, je pense, que cette série est sympathique, est un bon polar à lire à la plage en vacances, mais que ça ne se renouvèle pas. C'est à la fois une qualité et un défaut. Erica et Patrick sont cools. J'ai envie d'être leur pote et de me faire inviter chez eux à déguster un de leurs petits pains à la cannelle. Tous les membres de ce poste de police sont agréables à suivre : Paula, Martin, Annika, Gösta. Même Mellberg. On dirait parfois des amateurs par rapport à leurs collègues de Göteborg mais ça les rend humain.

Mais les thématiques restent un peu les mêmes aussi. Violences conjugables, escroqueries, folie. A chaque fois, ce sont des histoires familiales lourdes, pleines de vieux secrets enfouis. Avec plein de flash-backs, de personnages différents, d'intrigues et de sous-intrigues que Camilla Läckberg passe en revue toutes les trois-quatre pages. Il faut arriver à suivre. Que quelqu'un se soit fait agresser, qu'il y a du trafic de drogue, qu'untel a eu un accident, a fait un enfant, est parti refaire sa vie ailleurs, est revenu. C'est un vrai tourbillon et elle a du mérite à nous démontrer que tout ça est lié. Ce qui est rassurant, c'est que les policiers pataugent tout autant.

C'est sombre, violent, triste. Bertil Mellberg et son incompétence ou Erica quand elles s'occupe de ses enfants sont de véritables bouffées d'oxygène. Pourtant, sur une île aussi isolée, manquer d'air, c'est un comble...

Incertitudes - - 40 ans - 6 février 2022


Pouvoirs malsains 6 étoiles

Le thème de ce livre est celui de la maltraitance de femmes par leur mari ou d’enfants par leurs parents et des conséquences psychologiques qui se traduisent souvent par une incapacité à sortir des schémas de peur ou de fuite qui se sont établis.

Une ancienne habitante vient se réfugier sur son île avec son fils, fuyant son mari qui l’humiliait. Un ancien ami passe la voir et est retrouvé le lendemain dans son appartement avec une balle dans la tête. Il travaillait à la mairie et se posait des questions sur le financement d’un bâtiment transformé en institut de soins, emploi qu’il occupait dans la ville de son enfance depuis qu’il avait été sérieusement frappé par une bande de jeunes alors qu’il était financier dans une association à Göteborg qui protège des femmes maltraitées.

Les protagonistes du commissariat de la petite ville sont égaux à eux-mêmes et certains aspects de leur vie personnelle sont abordés, contribuant gentiment à montrer qu’ils ont les mêmes difficultés familiales que tout un chacun, au rebours des stéréotypes du policier solitaire.

Ce qui est étonnant, c’est qu’une partie des histoires sont parallèles, celle qui a lieu en 1870 sur une servante qui a épousé le gardien du phare et celle d’une femme battue par son mari, chef d’une bande de motards.

IF-0414-4218

Isad - - - ans - 27 avril 2014


Effectivement, un livre un peu décevant 6 étoiles

Je partage, en partie, l'avis de la critique principale.

Comme toujours, le style est agréable et le roman se lit très vite. Je prends toujours du plaisir à retrouver les personnages qui gravitent autour d'Erica et de Patrick mais ce serait bien qu'ils évoluent un peu ! Il ne se passe pas grand chose dans leur vie et c'est d'autant plus pénible que l'enquête principale est peu passionnante.

Ce que j'ai vraiment aimé, c'est l'histoire se passant en 1870-1871 même si sa fin est un copier-coller de l'histoire présente (manque d'inspiration?).

Bref, un moment sympathique... mais j'aimerais bien retrouver le suspense et l'engouement de La princesse des glaces ou de L'enfant allemand !

Marsup - - 48 ans - 12 février 2014