Le Baron Rouge : Mémoires
de Manfred Von Richthofen

critiqué par JulesRomans, le 22 octobre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Baron rouge, idées noires et ciel bleu
Manfred von Richthofen a été le plus brillant des aviateurs allemands durant la Première Guerre mondiale et Goering en 1935 a proposé une journée de l’honneur de l’aviation allemande qui a été commémorée pendant dix ans le jour de sa mort. Cet ouvrage est pour l’essentiel la traduction des mémoires de Manfred von Richthofen, sous le titre de “Der rote Kampfflieger“ ("Le combattant rouge"), tenues jusqu’à ses derniers jours vraisemblablement mais interrompues par sa mort. En conséquence les évènements rapportés s’arrêtent en juillet 1917.

La première tentative de vol du Baron rouge est un échec, il s'écrase à l'atterrissage. L’ouvrage montre la conception que l’auteur a du patriotisme et évoquant un supérieur l’auteur écrit :
"Je lui aurais volontiers répondu que j'avais la frousse, mais c'est un mot qu'un défenseur de la patrie ne doit pas prononcer".

Aux pages des souvenirs, sont adjointes des reproductions de lettres de l’auteur à sa famille et un dossier autour des conditions de la mort de l’as allemand. Ce dossier, au contenu très anglophobe, présenté comme de la main du frère du Baron rouge, il apparaît vraisemblable d'avancer qu’il soit de la main de Charles Bolko von Richthofen (1903-1971), le plus jeune de la fratrie.

En son temps, nous avions signalé les deux tomes de la remarquable BD "Baron rouge" de Pierre Veys (Scénario) et Carlos Puerta (Dessin). Dans cet album comme dans les souvenirs on respire parfois l’air d’outre-quiévrain.