Voilà des années que Yochan n’a pas revu son père. Quand il apprend sa mort, il hésite même à assister à la veillée funèbre. C’est son épouse qui le pousse à quitter Tokyo pour se rendre à Tottori, taisant toujours les raisons qui l’ont poussé à couper tous les ponts avec sa famille.
Il arrive devant le cercueil de son père où se trouvent réunis, sa belle-mère, sa sœur Haruko et ses oncles. Dont celui dont il était le plus proche, qui, l’alcool aidant, va lui dire combien son père a souffert de son départ.
"Les parents sont obligés de penser aux enfants même quand ceux-ci ne pensent pas à eux."
Des souvenirs vont remonter mais surtout à l’écoute des membres de sa famille, Yochan va découvrir que son père était un homme bien, aimé et apprécié de tous.
"Moi qui n’étais plus revenu dans ma ville natale depuis plus de dix ans, je découvrais peu à peu des facettes de mon père qui m’étaient inconnues."
Encore une fois, Taniguchi explore le domaine des souvenirs, des regrets, des liens qu’on n’a pas voulu garder, de ses racines qu’on a voulu couper. Alors qu’elles font partie intégrante de notre vie. Avec toujours autant de sensibilité, il livre une partie de son cœur, de sa vie avec beaucoup d’émotion.
Marvic - Normandie - 66 ans - 8 février 2021 |