La maison de fer
de John Hart

critiqué par Pietro, le 16 octobre 2013
( - 44 ans)


La note:  étoiles
Un roman noir d'une puissance et d'une intensité hors du commun
On parle souvent du fameux "Big Four" américain, constitué par Harlan Coben, Dennis Lehane, James Ellroy et Michael Connelly. J'enlèverais volontiers James Ellroy, dont je n'ai jamais apprécié le style d'écriture, même si le Dahlia Noir est sans doute l'un des plus grands romans noirs jamais écrits. A sa place, je mettrais John Hart, auteur notamment du captivant L'enfant perdu, et qui prend une nouvelle dimension avec La maison de fer, ce thriller captivant, envoûtant, et bouleversant à bien des égards.

L'intrigue est noire, très noire, le suspense implacable, certaines scènes à la limite du supportable, on a ici un roman dur, poignant, épique du début à la fin. Pas de temps mort, pas de répit pour le lecteur. Les cent dernières pages se lisent d'une traite, impossible de lâcher le livre avant de connaître la vérité, le dénouement.

Je ne vais pas parler de l'histoire, qui est passionnante, pleine de rebondissements, je vous laisse le soin de la découvrir, mais je voudrais revenir sur le style de l'auteur, qui fait toute sa force, et trouve ici la pleine mesure de son talent. Une écriture sauvage, puissante, profonde. Il fallait un sacré souffle pour écrire ce livre. Car l'intrigue est complexe, mais je vous rassure, on ne s'englue jamais dans le roman; La mécanique est bien huilée et ne dérape jamais.

C'est ce qui fait toute la différence entre un bon écrivain, et un excellent écrivain. John Hart est un excellent écrivain, et on comprend pourquoi il est l'un des rares auteurs à avoir remporté deux fois l'Edgar Award du meilleur roman policier.
Des rebondissements, des personnages bien marqués 8 étoiles

Un livre qui remplit parfaitement son rôle. Des rebondissements, un intérêt qui ne faiblit pas, un véritable page turner. L'écriture est fluide, sans prétention mais efficace.

Certains trouveront que certains événements, certains faits sont peu crédibles mais dans les faits, la vie réserve des surprises de cette importance. Même si cela était le cas, peu importe, nous sommes dans un roman. Les personnages sont bien définis, certains sont d'autant plus humains qu'ils portent des contradictions.

Un réel plaisir de lecture loisir, avec un suspense dans la recherche menée par les personnages principaux. Pourquoi gâcher son plaisir en cherchant des intentions qui ne sont pas celles de l'auteur ? Si c'est le cas, il ne faut pas aborder ce genre littéraire.

Mimi62 - Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans - 1 mai 2020


on a tous quelque chose de Tenessee 5 étoiles

Grosse, grosse déception.
A la lecture des 2 critiques précédentes je pensais trouver en John Hart, un successeur à James Elroy un petit frère à Ellory ou tout au moins, un cousin à Coben (pas Kurt, Harlan). Rien de tout ça, une histoire peu crédible, des facilités de scénario en veux tu en voila, des personnages dont la profondeur reste en surface (et vous me permettrez de noter que c'est paradoxal). Un tueur de la mafia New Yorkaise au coeur d'artichaut, un autre tueur, psychopathe, qui a du mal à s'en sortir avc une jeune femme effrayée, une milliardaire issue du ruisseau (et quand je dis ruisseau je pèse mes mots) suite à un bon mariage, Une vérité finale basée sur le simple témoignage de l'un des protagonistes......
Pourtant ce roman se lit bien, mais trouve son efficacité dans le rythme plus que dans le style.
Je rajouterais à l'instar de "Lit et rature"
500 pages - 8 jours - 62.5 pages par jour - c'est bien

Pytheas - Pontoise - Marseille - 59 ans - 6 mai 2015


Du bon, du solide... 8 étoiles

Deux frères, issus d’un orphelinat-prison, où de biens vilaines choses se sont produites, se retrouvent, sans l’avoir cherché. L’un est devenu schizophrène, l’autre gagne sa vie en tuant les autres. Voilà le point de bâti de l’écheveau.
Viennent s’y greffer une femme fatale et son garde du corps troublant- troublé, un sénateur corrompu, des sbires qui veulent se débarrasser d’un frère, d’autres sbires qui veulent se débarrasser de l’autre frère, une sorcière qui pue de la jambe, une sauvageonne trop jolie, une jeune femme enceinte qui ne sait quel destin choisir et des cadavres qui pourrissent dans un étang.
Toutes ces vies, tous ces destins, vont s’imbriquer les uns dans autres pour former une trame dense et noire qu’il nous faudra patiemment détricoter pour arriver au dénouement. Et à chaque fois que nous serons certains d’avoir trouvé le bon fil, un nouveau rebondissement viendra ruiner nos déductions. Et jouer avec nos nerfs.
Du bon, du grand polar, à l’écriture musclée et incisive. Des personnages consistants aux dialogues convaincants. Un scénario solide, complexe à souhait mais crédible.
Avec comme point d’arrêt un secret qui ne sera jamais avoué… sauf au lecteur
500 pages – 100 par jour – 5 jours - c’est trop court !
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J’ai aimé. Il est plus que probable que vous aimerez. A vous de voir.

Lit et rature - - 71 ans - 18 septembre 2014