Astérix, tome 35: Astérix chez les Pictes de Jean-Yves Ferri (Scénario), Didier Conrad (Dessin)
Catégorie(s) : Bande dessinée => Aventures, policiers et thrillers
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Une très bonne surprise
Après le désastreux « le ciel lui tombe sur la tête », les successeurs de Goscinny et d’Uderzo ne pouvaient faire pire. Et bien, avec cet album, Jean-Yves Ferri, à qui l’on doit le jubilatoire »De Gaulle à la plage » et Didier Conrad , dessinateur de la célèbre série « les innommables » pourtant très éloignée du style d’Albert Uderzo, nous offrent une très belle surprise.
Avouons-le tout de suite, cette reprise est assez réussie. Certes , on ne revient pas encore à l’âge d’or d’Astérix mais les deux auteurs respectent ici les canons de cette série avec les calembours (Je passe rapidement sur les dérivés de Mac Oloch , Mac II, Mac Abbeh … que Ferri nous décline avec habileté pendant 48 pages) sur les pict…ogrammes, les Décalcomaniens, l’eau d’ Hela (la déesse celtes des enfers), Buzz (le Dieu du bruit et des abeilles), la délochalisation, le rond point ;avec les engueulades légendaires entre Astérix et Obélix ; et aussi l’apparition des pirates.
Bref, le cahier des charges au niveau du scénario est rempli de la part de Jean-Yves Ferri. Je peux sans doute regretter l’apparition inutile de Numerusclausus, qui n’apporte pas grand-chose au récit, et je reste assez sceptique sur l’utilisation du monstre du Loch Ness, Afnor (l’énorme Afnor), véritable Rantanplan des mers, sur le schéma de l’accès à la grotte souterraine, deux éléments qui ne m’ont guère convaincu. Il faut ajouter que le personnage de Mac Abbeh m’a fait sérieusement songer à Acidenitrix (le félon du « Grand Fossé) et que j’ai été ravi de certains clins d’œil aux anciens albums (« il a encore raté une marche », calembour déjà présent dans « Astérix aux jeux olympiques »), hommage à Goscinny.
Que dire du dessin de Didier Conrad ? Simplement qu’il est dans la droite ligne de celui d’Albert Uderzo. Le style est vif, alerte bref une réussite pour cette reprise.
Pour les amateurs, je ne peux que vous conseiller de vous ruer, comme moi, sur le tirage de luxe qui outre, le grand format proposé, offre un riche cahier de « bonus » comme on dit à présent (documents de travail, dessins inédits) , et surtout une superbe version crayonnée de l’album par Didier Conrad sur papier spécifique (une merveille), le tout avec sous une forme « dos toilé » qui mérite vraiment le détour.
Une belle surprise donc.
Laissez-vous tenter.
Les éditions
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Astérix chez les Pictes - 35
de Uderzo, Albert Goscinny, René Ferri, Jean-Yves Conrad, Didier
Albert René
ISBN : 9782864972662 ; 9,99 € ; 24/10/2013 ; 48 p. ; Relié
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On retrouve un peu l'esprit des albums de l'époque Goscinny/Uderzo
Critique de JEANLEBLEU (Orange, Inscrit le 6 mars 2005, 56 ans) - 31 octobre 2015
Ici l'on retrouve un peu l'atmosphère des grands opus de la série.
J'ai également apprécié les allusions aux nouvelles technologies de notre époque transposées à l'époque gallo-romaine.
Le principal intérêt de cet épisode réside dans ses allusions aux aventures présentes (comme "Astérix Le Gaulois" à travers la forêt des Carnutes).
Bref, un bon moment de lecture détente (même si le scénario est quand même assez convenu) !
Navrante récupération (bis)
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 47 ans) - 22 avril 2014
...Et en effet, le résultat est vraiment décevant! Je passe rapidement sur le dessin qui reste conforme au talent d'Uderzo. Conrad a rempli sa part du contrat.
Que dire en revanche du scénario et des dialogues de Ferri? Tout simplement que là aussi, ils sont dans la droite ligne du talent d'Uderzo... le scénariste, autour des inénarrables Galère d'Obélix et Le ciel lui tombe sur la tête... Tout dans le scénario de cette bande dessinée est lourd et navrant : les calembours éculés, l'enchaînement des actions, le rappel aux autres albums, les références passéistes... je me suis ennuyé ferme et n'ai pas même souri une seule fois...
Je peux comprendre la volonté de certains lecteurs de vouloir tenter de retrouver le plaisir de la lecture des albums de leur jeunesse, mais il faut se faire une raison, n'est pas Goscinny qui veut. Et, malgré tout le mal qu'il s'est donné (on sent le travail et la sueur derrière chacune des planches), Ferri n'y est pas parvenu... dommage.
eau de malt
Critique de Pytheas (Pontoise - Marseille, Inscrit le 5 avril 2012, 59 ans) - 22 novembre 2013
copie conforme pour le moment
Critique de Bedeland la reunion (, Inscrit le 20 février 2009, 60 ans) - 12 novembre 2013
le résultat est moyen y a pas de surprises (mais les repreneurs avaient-ils le choix ?) j ai trouvé les calembours pas trop subtils et les situations assez similaires aux autres albums .
j'ai eu le sentiment aussi que quelques planches sont faites juste pour placer un calembour a la fin ce qui rend quelquefois la lecture pénible . il aurait peut-être aussi été préférable de mettre les noms écossais sur des enseignes de magasins à l'arrière-plan des cases au lieu de les citer à la suite dans une bulle un peu lourde mais bon ne soyons pas trop exigeants pour cette première reprise .
et laissons les repreneurs s'habituer aux personnages pour nous faire une deuxième aventure plus palpitante je l'espère
Une navrante récupération
Critique de Dirlandaise (Québec, Inscrite le 28 août 2004, 69 ans) - 10 novembre 2013
Un album assez amusant mais on sent une volonté de poursuivre une série à tout prix en reprenant des scènes déjà vues dans des albums antérieurs. C’est assez triste finalement et cela me laisse une impression de vide assez terrifiante. C’est une navrante récupération de tout ce qui a fait la renommée d’Astérix et Obélix mais sans l’âme des deux créateurs originaux comme on le voit souvent dans le domaine cinématographique où on s’acharne à poursuivre une série qui a connu le succès mais dont il ne reste finalement pas grand-chose à se mettre sous la dent. Ronger de vieux os jusqu’à la moelle et s’acharner sur de vieux restes afin de continuer à faire de l’argent, c’est l’impression que cet album me laisse. Bref, on presse le citron mais il n’y a presque plus de jus, l’inspiration est tarie donc on retourne piger de vieilles idées dans les archives. En bons consommateurs décervelés, les gens vont acheter cela à leurs enfants comme étrennes et tout le monde sera content.
Une réussite
Critique de MAGGUIL (, Inscrite le 22 février 2008, 44 ans) - 5 novembre 2013
Et bien comme d'autres, la surprise a été bonne. J'ai souri à plusieurs reprises et ai eu la joie de retrouver ce cher Obélix en pleine forme.
L'objectif est atteint, les nouveaux auteurs n'ont rien à regretter, le défi est relevé !
Belle réussite !
les dignes héritiers de Goscinny et d'Uderzo
Critique de Zeuslefripon (TOULON, Inscrite le 17 août 2011, 55 ans) - 1 novembre 2013
Mais là quelle surprise !!! Quand j'ai lu Astérix chez les Pictes j'ai revu quelques clichés d'anciennes œuvres comme Astérix légionnaire avec les amours contrariées de Mac Oloch et de Camomilla et de Tragicomix et de Falbala et d'autres oeuvres.....
On peut en conclure que Jean-Yves Ferri et Didier Conrad ont su relever le défi : insuffler un air de jouvence dans une œuvre ancrée dans notre histoire. Mais la suite de leur collaboration va nous prouver si cet héritage n'était pas trop lourd à porter ? Et si l'attente des lecteurs ne sera pas déçue ?
Effectivement, c'est à lire...
Critique de Shelton (Chalon-sur-Saône, Inscrit le 15 février 2005, 68 ans) - 25 octobre 2013
Puisque, cette semaine, on annonçait qu’il y aurait, un jour lointain, juste avant qu’il ne tombe dans le domaine public, une suite aux aventures de Tintin, je m’interroge sur la pertinence de certaines suites… Quand il s’agit d’une œuvre appartenant à un éditeur ou une revue, système assez généralisé aux États-Unis ou situation de Spirou avec l’éditeur Dupuis, je n’ai pas d’état d’âme. L’œuvre n’est pas strictement personnelle, même si les auteurs y laissent beaucoup d’eux-mêmes, comme Franquin, par exemple, dans Spirou. Quand, la suite est confiée de son vivant par le créateur à un « repreneur », à défaut d’être toujours réussie, la reprise porte une certaine légitimité. Enfin, quand la reprise a lieu post mortem, souvent, elle n’est qu’une sorte de prolongement de « pompe à fric ». L’aspect mercantile prend le dessus sur le créatif et l’artistique…
Dans le cas d’Astérix, reconnaissons que les choses sont plus complexes. En effet, dans un premier temps, René Goscinny décède. C’était le scénariste. Albert Uderzo décide avec l’accord des ayant-droits de Goscinny de prolonger les aventures du petit Gaulois. Si les deux premiers albums d’Uderzo en solo ont pu faire illusion, reconnaissons que les deux derniers furent une calamité… Aujourd’hui, âgé de quatre-vingt-cinq ans, le dessinateur repose définitivement ses crayons et passe le relais à deux artistes connus et reconnus, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad. Ils ont tous les deux reçu l’accord d’Uderzo lui-même et d'Anne Goscinny, la fille du grand René… reste à savoir si l’objectif était de faire vivre définitivement ce petit village gaulois de combattants irascibles résistant encore et toujours à l’envahisseur romain, ou de remplir les caisses avec un coup médiatique ? L’avenir le dira car ce sont les lecteurs qui maintenant ont le destin d’Astérix par Ferri et Conrad en mains…
Mais, au-delà de la qualité indiscutable de cet album, avouons-le franchement, se pose la question des reprises dans la création, en bédé en particulier. En effet, surtout en période de crise, le budget des lecteurs est limité. Si une famille décide d’acheter un Astérix elle n’achètera pas autre chose… or, les parutions sont excessivement nombreuses – trop d’ailleurs au regard de la qualité de ces nouveauté – et certains jeunes créateurs vont avoir du mal à se frayer un chemin jusqu’aux lecteurs… or, pour cet Astérix, c’est une véritable organisation marketing qui a été mise en place dont aucun jeune ne pourra bénéficier… Est-ce si juste que cela ? Sous prétexte de rendement – aspect légitime en soi pour un directeur de maison d’éditions – devrait-on que produire des suites à Spirou, à Blake et Mortimer, aux Schtroumpfs, à Alix, à Lucky Luke… et bientôt à Tintin ? Est-ce que la littérature serait ce qu’elle est si les écrivains n’avaient dû qu’écrire des suites aux romans de Balzac, Zola ou Proust ? Non, il faut oser dire que ces reprises ne sont pas toujours portées par des considérations artistiques…
Alors, revenons à notre album. Si on oublie – juste un instant – mes considérations préliminaires, il s’agit d’un bon épisode des aventures d’Astérix. Astérix et Obélix reprennent la route et vont visiter les Pictes en Calédonie – donc ils vont en Ecosse – et on retrouve l’esprit indiscutablement des albums scénarisés par Goscinny comme Astérix en Corse, Astérix chez les Helvètes ou Astérix chez les Bretons… On n’est pas dans un équivalent des chefs d’œuvre magistraux qu’ont été – du moins à mon avis – Astérix gladiateur, Le tour de Gaule ou Astérix et Cléopâtre… mais, ne boudons pas notre plaisir, j’ai quand même beaucoup ri !
Le scénariste, Jean-Yves Ferri, s’est certainement bien amusé à trouver des jeux de mots, donc certains sont excellents tandis que d’autres peuvent être un soupçon capillotractés. On gardera l’énorme Afnor en tête, monstre du Loch Ness pour certains, grosse loutre pour Obélix et on aura plaisir à retrouver cette verve qui a fait la réputation des aventures d’Astérix que seul Alain Chabat avait réussi à faire revivre l’espace d’un film, Mission Cléopâtre.
Le dessin, lui, est très classique, je pense même que certains experts auraient pu se faire abuser si on n’avait pas annoncé depuis longtemps qu’ils étaient signés Didier Conrad…
Alors une fois que l’on a dit tout cela, je sais bien que la seule envie légitime qui vous habitera sera d’essayer par vous-mêmes pour tester, pour savoir… En effet, les aventures d’Astérix sont si ancrées dans notre histoire et notre culture que l’on ne peut pas se fier aux autres. Les éditeurs l’ont si bien compris qu’ils n’ont pas envoyé aux journalistes l’album à l’avance… Chacun se retrouve face à cette aventure dans le même temps… Certains apprécieront au nom de l’égalité face à la découverte et j’aurais été de cet avis si les mêmes éditeurs n’avaient pas cherché à faire passer les auteurs dans les médias face à des journalistes qui n’avaient pas lu l’histoire ! Ces interviews étaient tout simplement nulles et il faudra revoir la copie de ce côté-là…
La surprise est en tous cas au rendez-vous et n’hésitez pas à vous faire plaisir !!!
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Astérix appartient-il aux auteurs ou aux lecteurs ? | 10 | Shelton | 25 octobre 2013 @ 21:01 |
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