Aimé Césaire, le nègre indélébile
de Yves Pinguilly

critiqué par JulesRomans, le 2 novembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
"Si tu es né rond, tu ne meurs pas pointu." (proverbe martiniquais)
Yves Pinguilly a donné beaucoup de romans historiques et de biographies (dont celles de Toussaint Louverture et de Patrice Lumumba) et cet ouvrage est très bien conçu pour les 60 pages qui sont de la responsabilité d’ Yves Pinguilly.

Le récit commence un petit tableau impressionniste de ce que pouvaient être en 1913 (année de naissance du personnage) les vies à Paris et à la Martinique. On suit l’enfance du héros à la Martinique ; il côtoie l’écrivain et député socialiste guyanais Léon Gontran Damas sur les mêmes bancs du lycée. Nous découvrons Paris et les fréquentations d’Aimé Césaire dans la capitale lors des années 1930 qui commencent par celle de Léopold Sédar Senghor au lycée Louis-le-Grand, avec qui il prépare l’entrée à l’École normale supérieure. Les débuts littéraires de l’auteur font l’objet d’un chapitre, on revient ensuite à la Martinique où débute en 1945 sa carrière politique et l’ouvrage pour cette partie se termine en donnant des flashs sur l’œuvre littéraire d’Aimé Césaire.

Une fois encore il serait bon que ceux qui élaborent les dossiers documentaires ne voient pas leur travail massacré par ceux qui font la mise en page. Une photographie de 8 cm2 en noir et blanc des fers mis aux esclaves (même pas décroché de leur socle d’objet de musée) est totalement incompréhensible. Mis en largeur, un document sur l’Exposition coloniale de 1931 propose un texte illisible et laisse 50% de la page blanche, le même document mis en longueur pleine page aurait permis un agrandissement de moitié. Cette partie finale traite de l’histoire de la Martinique, de l’esclavage et de trois personnalités dites proches d’Aimé Césaire à savoir Patrice Lumumba (un Zaïrois), Léopold Sédar Senghor (un Sénégalais) et André Breton normand de naissance et pantinois par son enfance.