Sous le pavillon du tsar
de Dimitri

critiqué par Vince92, le 4 novembre 2013
(Zürich - 46 ans)


La note:  étoiles
Heurs et malheurs de la marine tsariste
1905, l'Empire du Japon sous l'impulsion de Meiji s'ouvre à la modernité et concurrence désormais les grandes puissances occidentales. Dans sa course à l’expansionnisme, l'empire nippon va se heurter à la puissance tsariste, elle aussi à la recherche de débouchés commerciaux et de relais pour sa marine dans cet Extrême-Orient (déjà) prometteur.

Le résultat, une guerre méconnue en Europe entre les deux pays, avec la victoire du Japon.
Dans cet album de facture assez classique, Dimitri raconte l'épopée de la Seconde escadre russe, partie de la Baltique pour rejoindre la Mer de Chine dans le but de secourir la place de Port-Arthur, pièce maîtresse du dispositif russe dans la région. L'auteur s'attarde dans les deux premiers tiers de l'album à narrer l'épopée de cette seconde escadre, sur les difficultés pour cette marine à bout de souffle de parcourir une distance si importante.
Il s'attarde surtout sur la condition du marin russe, corvéable à merci, soumis aux pires privations et à une discipline implacable. Nous suivons la vie en particulier de deux marins dont Youri, à l'âme révolutionnaire et qui périront dans le naufrage du Borodino, lors de la bataille de Tsushima illustrée dans le dernier tiers du livre.

Au final, Sous le pavillon du Tsar est un album très intéressant, de par son sujet tout d'abord. La guerre russo-japonaise n'est pas assez connue et pourtant elle marque un tournant dans les rapports de domination entre l'Occident et le reste du Monde. Le dessin, quoique très particulier convient parfaitement au sujet, assez tourmenté et très noir, un trait assez flou et des couleurs sales.