Billie de Anna Gavalda
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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Quand l’amitié fait si mal que l’amour…
Une nouveauté dont je n’avais pas entendu parler, découverte par hasard sur une table. J’ai beaucoup aimé ses autres œuvres, j’ai fait confiance à l’auteur sans lire la quatrième de couverture.
Sur le fond, Billie se retrouve en montagne avec Franck, il est blessé et dort pendant qu’elle parle à une étoile dans le ciel. Elle retrace toute son amitié avec Franck. Et quelle leçon de vie ! Une amitié extrême entre deux personnages si différents socialement mais si proches, une évolution commune mais différente. La vie les sépare et les relie. Cette relation donne positivement la chair de poule, on repose le livre une larme à l’œil. Il est drôle et à la fois triste, émouvant, saisissant et remuant.
Sur la forme, le dialogue retracé du parlé utilise l’argot fort, dans un style de Ohayon, fidèle à Billie, la jeune fille de classe pauvre française. Dans la presse, beaucoup de critiques fusent sur ce dernier livre. Personnellement, ce fut un plaisir de retrouver par écrit une langue que je n’entends jamais, vivant à l’étranger et ne suivant pas les évolutions linguistiques françaises. Les références sont foisonnantes, le vocabulaire très varié, et hyper riche dans son genre. Là, on reconnait un bon auteur, capable d’écrire 200 pages dans un jargon drôle et une capacité de switcher dans un niveau de langue qui reste extrêmement recherché.
Seule bémol : la photo de couverture, qui ne donne pas du tout envie de lire le livre… Un âne dans une prairie, symbole pour …non, lisez ce livre et vous saurez.
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- Des vies en mieux
- Billie
- La vie en mieux
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Les critiques éclairs (5)
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On ne badine pas avec la vie
Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 6 février 2017
Billie est ma première incursion dans les livres d'Anna Galvada, et c'est plutôt une réussite, même si ce n'est pas un coup de cœur. J'ai trouvé cette lecture plutôt sympathique et drôle, même si les ficelles sont un peu grossières... Musset au secours de la jeunesse ? Aimer est le grand point, qu’importe la maîtresse ? Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ? (La coupe et les lèvres). Après tout, pourquoi pas, c'est l'un de mes poètes favoris !
Pour en revenir à Billie, j'ai trouvé le ton et le contenu du roman assez justes, bien menés, bien amenés. L'écriture est dynamique, vivante. Le portrait au vitriol de la bourgeoisie bien pensante, et notamment des bobo parisiens, est particulièrement saisissant. Je suis en revanche déçue par le final, qui détonne avec le reste...
Et maintenant, il ne me reste plus qu'à replonger dans "On ne badine pas avec l'amour".
A les entendre, le malaise des jeunes, c'est toujours dans les banlieues que ça se passe, mais à la campagne, ma bonne dame, c'est pas facile tous les jours, vous savez ! Nous, pour brûler les voitures, y faudrait déjà qu'on en voie passer une !
"Désolée, les gars, mais nous, le Quechua, ça nous gratte."
Critique de Sakalivres (, Inscrite le 16 juin 2015, 37 ans) - 16 juin 2015
Alors oui, ça sent le cliché, la caricature et le bon sentimentalisme à deux francs dès les premières pages. Oui le langage est assez vert comme qui dirait, mais moi j'ai adoré tout ça. La vie c'est une énorme caricature à deux francs pour des tas de gens sur Terre. Et Anna Gavalda a tellement de talent pour donner corps à ses personnages, qu'elle pourrait bien les faire parler tamoule que ça ne me chiffonnerait pas.
Moi j'ai aimé Billie, cette fracassée de l'enfance, un poil pute sur les bords, et carrément grillée dans sa tête, qui n'a que son Francky dans la vie pour lui servir de phare dans la nuit. J'ai aimé leur amour qui jaillissait par tous les côtés de ce fossé déserté des Cévennes ,dans lequel ils croupissent tout au long du récit, de cette vie, raconté par Billie. J'ai aimé son fusil de chasse, et ses grosses godasses écraseuses de souvenirs de merde. J'ai aimé Billie comme on aime une amie.
Sauvée par Musset
Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 66 ans) - 10 mai 2015
Billie est une jeune femme "directe"; "Billie" parce que sa mère (qui l'a abandonnée), était folle de Michael Jackson. Mais le jour où elle rencontre Franck (parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Franck Alamo), sa vie va -enfin- prendre du sens.
D'abord, parce qu'il lui parle de Billie Holliday. C'est quand même une autre référence qui lui plaît beaucoup, car l'enfance de cette chanteuse lui ressemble.
Et parce que le tirage au sort de la prof de français les oblige à interpréter un passage de "On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset.
Billie, fille des Morilles, un camp de gitans, va découvrir un autre monde; d'abord celui de Franck Muller, lui-même, élève isolé, mais qui lui permettra de comprendre les mots de Musset.
Naîtra une amitié intense mais quand Franck continuera ses études, Billie traversera une mauvaise passe... avant qu'on ne les retrouve au fond d'un ravin des Cévennes.
"Moi, quand je mourrai, y aura même plus une trace de ma présence après moi. Moi, ma lumière, à part Franck, personne ne l'a jamais vue et s'il meurt avant moi, ce sera fini. Je m'éteindrai aussi."
Que ça fait du bien une histoire simple, un style original, direct.
Cela m'a rappelé le ton d'Apocalypse bébé de Virginie Despentes.
Quelques heures de plaisir, d'humour et de fraîcheur.
J'ai adoré une fois de plus!
Critique de Lectrice passion (Auch, Inscrite le 16 octobre 2014, 46 ans) - 16 octobre 2014
Anna Gavalda et ses âmes torturées !!
Critique de Prouprette (Lyon, Inscrite le 5 février 2006, 40 ans) - 28 mars 2014
Mais en même temps je comprends qu'un langage trop soutenu (je demandais pas non plus une écriture prout-prout!) aurait mal retranscrit la personnalité et le vécu de Billie...
Enfin passons outre, je n'aime pas, mais je comprends!
Ensuite sur le fond, on en revient toujours aux âmes torturées chères à Anna Gavalda, la jeune fille paumée élevée par des cons, et le petit gay que tout le monde lynche, je trouve ça facile!
Mais l'amitié entre eux est belle, fait rêver et donne envie! Dans ce monde du chacun pour soi, où l'on croit avoir pleins d'amis, mais en cas de galère, on n'en retrouve que 2 ou 3, ça fait du bien d'y croire et de l'entendre.
Pour la couverture, je suis d'accord avec Yotoga... c'était quoi le délire là? Moi qui m'achète tous les livres de Gavalda sans hésiter, là j'avoue que ça m'a moyennement inspiré, ça sent le navet cette couverture! Espérons que les gens auront la curiosité d'aller voir à l'intérieur sans se fier aux apparences, mais niveau stratégie marketing, je dirais "zéro"!
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