Le Quatuor de Los Angeles, tome 4 : White jazz
de James Ellroy

critiqué par Folfaerie, le 31 mai 2003
( - 56 ans)


La note:  étoiles
le retour d'Edmund Exley
Pour faire suite à la critique d'Heyrike (heureuse coïncidence !) voilà donc le dernier volet du Quatuor de Los Angeles, White Jazz, qui nous dévoile enfin le sort réservé aux principaux protagonistes de LA Confidential.
David Klein, nouveau venu et inspecteur au LAPD, mène plusieurs enquêtes de front, toutes plus ou moins liées, tandis qu'Exley (qui a encore grimpé les échelons) et Dudley Smith tirent les ficelles. Tous les ingrédients habituels d'Ellroy sont réunis : meurtres crapuleux et détails sordides, manipulations, flic, amoureux, qui cherche à expier une faute, à la fois bourreau et victime... Dave Klein est bâti sur le modèle Bud White, mais en plus sombre et plus violent. J'ai éprouvé une vague sympathie pour le personnage, mais rien de plus. Quant à Exley, littéralement déshumanisé, il laisse transparaître, à quelques brefs moments, une faiblesse qui le rend plus digne d'intérêt. J'ai eu l'impression qu'Ellroy avait complètement laissé tomber le personnage. Certes Exley poursuit sa quête, afin d'assouvir la vengeance qui le ronge depuis des années, mais la vengeance en question, justement, n'est pas à la hauteur de cette attente...
J'ai lu White Jazz pour retrouver un peu de l'esprit de LA Confidential, que j'ai adoré, et qui constitue, à mes yeux, le meilleur roman d'Ellroy. J'ai donc été un peu déçue par la fin de l'histoire.
En revanche, c'est toujours un plaisir de retrouver l'univers et la prose d'Ellroy. A ceci, rien à redire. A lire si on a la nostalgie de LA Confidential.
Style télégraphique 7 étoiles

Ce roman est le 4° et la conclusion du quatuor de Los Angeles (les précédents sont Le dahlia noir, Le grand nulle part et LA Confidential). Après 2 romans où l'auteur suivait 3 personnages simultanément, il revient ici au premier personnage. Le héros est un flic corrompu, tueur, magouilleur, une petite pourriture, comme souvent chez Ellroy. Il écrit cette histoire comme un rapport de police, de manière télégraphique. C'est très déroutant au début, pas facile à suivre, parfois nébuleux, toujours percutant. Et malgré tout, c'est quand même bien écrit. Les dialogues, majoritaires, sont très bien écrits, un vrai plaisir à parcourir.
Comme dans les romans précédents, l'intrigue est très dense, les personnages se croisent dans toutes les directions et le narrateur est dépassé par l'enjeu des enquêtes auxquelles il est mêlé. L'effet de surprise est moins présent que dans les romans précédents mais reste bien amené. Les enjeux sont connus puisqu'ils découlent des romans précédents, mais on reste transporté malgré tout et la fin reste très dynamique. Encore un grand roman d'Ellroy, mais je reste sceptique quand au style de narration choisi qui ne permet pas de se plonger complètement dans l'histoire et d'être proche des personnages. Mais la conclusion du quatuor reste réussie et Ellroy reste un grand auteur à mes yeux.

Loic3544 - Liffré (35) - 46 ans - 6 juin 2009


Une conclusion un peu décevante 8 étoiles

Ce quatrième et ultime (forcément) volet du 'Quatuor de L.A.' est le moins bon. De plus (et c'est sans aucun doute pour ça que le roman s'appelle "White Jazz"), le style d'écriture de Ellroy pour ce livre est incroyablement haché, en phrases courtes, parfois même en énumérations, un peu comme une partition de jazz parlé. Ca rend la lecture un peu hasardeuse au début.
Sinon, de grands moments, un excellent bouquin, mais loin d'être mon préféré d'Ellroy.

Bookivore - MENUCOURT - 42 ans - 30 mars 2008