Insatiable
de Meg Cabot

critiqué par Jfp, le 23 novembre 2013
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
les morsures de l'amour
Une histoire de vampires, belle et bonne, qui tient en haleine (fétide, cela de soi) le lecteur du début à la fin. L'héroïne, Meena, est une rédactrice de feuilletons télévisés, qui voit lui échapper la coordination d'écriture, un poste pour lequel elle était pressentie grâce au succès de la série "Insatiable". La direction de la chaîne va lui préférer sa rivale en écriture, Shoshona, qui veut booster l'audience en injectant parmi les personnages quelques vampires, une recette qui fait le succès de la chaîne concurrente. Ce qui aurait pu être le point de départ d'une histoire de rivalité entre femmes en marche vers la réussite, comme le cinéma et la télévision nous en ont offertes des milliers, bascule rapidement vers le fantastique, et y demeure jusqu'au bout, dès lors que de "véritables" vampires entrent en scène. Parmi eux, le Prince des Ténèbres, descendant en droite ligne de Vlad l'Empaleur, un souverain roumain plus connu dans l'Histoire sous son surnom de "Dracula", qui va tomber en pâmoison devant notre héroïne. Tous les ingrédients du genre sont au rendez-vous, depuis les "vilains" vampires assoiffés de sang humain jusqu'au "gentil" vampire pour qui l'amour d'une vivante pourrait être un instrument de rédemption. Et, cerise sur le gâteau, voici (sonnez trompettes !) la Garde Palatine, oui, celle qui est (était, il vaudrait mieux dire) chargée de la sécurité militaire du Vatican, ici transformée, pour les besoins de l'occasion, en organisation secrète chargée de l'éradication totale de la gent vampiresque. La qualité du roman tient beaucoup à l'enchaînement des scènes d'action, magistralement rendues dans des visions inspirées par Jérôme Bosch plus que par Bram Stoker, et à une intrigue quasi-policière, multipliant les fausses pistes. Un bonus pour les amateurs de fantastique, de tous âges et de toutes confessions…