La maison des chagrins
de Victor Del Arbol

critiqué par Sentinelle, le 4 décembre 2013
(Bruxelles - 54 ans)


La note:  étoiles
Vengeances et cicatrices
J’avais déjà bien aimé le précédent roman de Víctor Del Árbol, à savoir La tristesse du samouraï. J’attendais donc son deuxième opus avec impatience et je ne fus pas déçue tant que je le trouve plus abouti que ce premier roman, mieux construit, plus solide sur ses fondations.

Et déjà un thème récurrent dans sa toute jeune oeuvre : celui de la vengeance, de l’enfance trahie et des cicatrices indélébiles qui vous poursuivent toute votre vie durant. Cicatrices qui ne sont que des stigmates de la défaite, des luttes et de la violence subie. L’adulte n’est jamais protecteur, le père et l’époux souvent absents, défaillants, manquants.

Un roman d’une grande noirceur, qui prend son temps, aux multiples ramifications qui finissent toujours par se rejoindre, s’embrancher, se confondre. Un roman fortement ramassé, qui tourne sur lui-même, qui boucle la boucle et qui rassemble tous les protagonistes à un moment donné de leur histoire. Il faut s’accrocher, ne pas perdre le fil, renouer tous les liens patiemment au gré des rebondissements et des découvertes. Un roman sombre, touffu, exigeant. Personne n’est jamais ce qu’il semble être et chacun cache en définitive un monstre en soi qui répond par la violence aux cicatrices du passé.
Horreurs ! 2 étoiles

Quelle idée d'écrire et d'éditer de telles horreurs (Actes Sud !). En plus c'est touffu, mal écrit. Il y a des gens qui aiment cela parait-il. Mais on n'est pas obligé de suivre la mode...

Tanneguy - Paris - 85 ans - 27 avril 2014