Habitat collectif durable

Il y a quelques mois, j’ai entendu parler d’un projet d’éco-quartier dans la localité où je compte m’installer. Il s’agit de Bassens côté Sud en Savoie, sur une commune limitrophe de Chambéry. J’ai donc consulté les brochures commerciales pour avoir une idée plus précise de la différence entre ces résidences et celles plus conventionnelles n’appartenant pas à des « éco-quartiers ». J’ai été étonné du peu d’informations concernant cette notion d’éco-quartier. Je me suis vraiment demandée si ce qualificatif n’était pas purement marketing. Il n’y avait mention d’aucun label, certification ou charte garantissant la conformité du projet, hormis la certification RT 2005 des bâtiments (ce qui n’a rien de rare). Je ne me suis pas penchée plus que cela sur la question jusqu’à ce que je tombe par hasard sur ce livre qui m’a éclairé sur ce sujet.

Le contenu de cet ouvrage est assez riche quoi qu’un peu redondant. En vrac, il s’agit pour les auteurs de nous présenter quelques définitions officielles et officieuses dans le domaine du développement durable et de l’architecture, de nous présenter différentes chartes, labels et normes, de commenter certains projets européens et français, de dresser une liste non exhaustive des nombreux acteurs publics et privés du domaine, ainsi que de nous renvoyer vers des outils susceptibles de nous éclairer un peu plus dans ce domaine émergent.

J’ai apprécié la position critique que prennent les auteurs. Ils rappellent l’importance de bien définir de quoi l’on parle afin qu’il n’y ait pas de malentendus, voulu ou non. Il y a selon eux confusion entre la notion d’écoquartier, qui est un projet de quartier environnemental, et la notion de quartier durable, qui est une véritable démarche de développement durable. Il ne s’agit pas de chipoter sur les mots mais de préciser l’importance des approches intégrées, transversales, qui font défaut dans le domaine du bâtiment. On a tendance à trop se focaliser sur l’environnemental au détriment d’objectifs sociaux en lien avec ces aspects environnementaux. Il existe pourtant des indicateurs prenant en compte ces problématiques sociales, qui ne se cantonnent pas au nombre de logements sociaux

Il s’agit aussi pour eux de dénoncer un certain effet de mode. Selon eux, les labels et certifications sont des gaspillages inutiles et ont une vocation commerciale uniquement. Il faudrait plutôt privilégier les chartes qui reviennent moins cher et garantissent un meilleur respect de la réglementation.

Certes le sujet de cet ouvrage est assez spécifique. Mais il permet de mieux se positionner dans ce domaine et de savoir mieux quoi regarder afin de se forger une opinion sur un projet d’éco-quartier.

A noter que j’ai emprunté l’édition en livre numérique. Celle-ci comporte de nombreux défauts de mise en page rendant la lecture fastidieuse (texte non justifié…). Les illustrations sont coupées, certaines manquantes. Les tableaux et figures sont au mieux tronqués, au pire absents. Les encadrés sont également incomplets. Les renvois bibliographiques ne fonctionnent pas. Il vaut donc mieux privilégier la version papier !

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  Écoquartier mode d'emploi [Texte imprimé] Catherine Charlot-Valdieu, Philippe Outrequin

  de Charlot-Valdieu, Catherine Outrequin, Philippe
  Eyrolles
  ISBN : 9782212126013 ; 39,50 € ; 29/10/2009 ; 243 p. ; Broché

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