Zombies, tome 3 : Précis de décomposition
de Olivier Peru (Scénario), Sophian Cholet (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 16 décembre 2013
( - - ans)


La note:  étoiles
L'ENFER SUR TERRE!...
Ce troisième tome de la série « Zombies » reprend exactement à la fin du volume précédent.
Une véritable marée de zombies se dirige vers l’île sur laquelle Serge Lapointe et son groupe d’humains survivants ont trouvé refuge. Leurs défenses menacent de s’écrouler à n’importe quel moment. En effet, repoussés vers la côte pacifique par les répulsifs à ultra-sons inventés par l’autre groupe de survivants (qui ont trouvé eux refuge dans la ville de Boston), les Zombies sont de plus en plus nombreux.
Serge Lapointe et son groupe veulent s’enfuir de l’île par bateau, mais l’océan Pacifique est violent dans cette zone, et ils n’ont que très peu d’expérience dans la navigation.

Ils ignorent, que pendant ce temps le groupe de Boston a monté une mission pour leur venir au-secours. Ils ont formé un convoi de camions et roulent à tombeau ouvert pour les retrouver et les sauver…

Après presque deux ans d’attente, (le tome 0 était sorti en janvier 2012), voici donc la nouvelle mouture de notre duo français. Force est de constater que malheureusement, le duo a un peu perdu de sa fougue et de sa verve dans l’entreprise de cette saga de zombies « à la française » !...

Si les personnages sont cette fois très nombreux, (avec beaucoup de nouvelles têtes, sans doute pour préparer la suite de la série…), Olivier PERU tient toujours aussi bien la barre de son scénario. Il réussit vraiment à faire exister ses personnages, notamment en leur donnant une grande profondeur psychologique en quelques lignes.
Les dessins de Sofian CHOLET sont toujours aussi beaux, classiques, mais avec un découpage original et toujours d’aussi belles couleurs dans les tons bruns et rouge sombres. Le trait est fin assuré, bon. Les dessins sont toujours d’aussi bonne qualité, toujours aussi bien maîtrisés.

Tout pourrait aller bien dans les meilleurs des mondes si ce troisième volume n’était pas tellement inférieur en qualité des deux précédents. L’histoire manque de souffle, de volonté, d’ambition. Comme c’est souvent le cas dans les séries chorales, les suites sont de moins en moins bonnes et de moins en moins inspirées. Ce volume manque visiblement d’imagination avec aucune nouvelle révélation. Au contraire, on commence plusieurs histoires, dont on ne nous dit pas la suite et on ne nous révèle pas la finalité. Les personnages sont là, on se contente de les faire vivre et évoluer, et un point c’est tout !... Comme si on ne devait plus faire aucun d’effort pour convaincre et fidéliser son public...

Pas très bonne, ni très originale, non plus l’idée finale sur le mode du "je fais mourir tous les personnages principaux, pour clôturer ce premier cycle, et je recommence une nouvelles série avec leurs successeurs"… Oui mais, alors, qui pour assuer le lien entre les deux séries ?...

C’est très bien aussi d’annoncer, à la fin de la BD, une série de « one-shot » pour nous raconter comment le virus a ravagé le monde, mais pourquoi tout simplement ne pas l’avoir fait dans le tome 0 ? Les intérêts commerciaux ne doivent pas toujours primer, le lecteur n’est pas qu’une « vache à lait »…

Désolé mais à force de trop vouloir tirer sur la corde…