Comment je suis devenu écrivain de Vidiadhar Surajprasad Naipaul

Comment je suis devenu écrivain de Vidiadhar Surajprasad Naipaul
( Reading and writing, a personal account)

Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Critiques et histoire littéraire , Littérature => Biographies, chroniques et correspondances

Critiqué par Kinbote, le 9 juillet 2003 (Jumet, Inscrit le 18 mars 2001, 65 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 6 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 4 étoiles (49 789ème position).
Visites : 4 891  (depuis Novembre 2007)

Les origines d'une écriture

D'abord le prix Nobel 2001 de littérature nous raconte, au travers de trois textes qui se répondent, comment, sans avoir particulièrement lu, il a décidé dès l'âge de onze ans d'être écrivain, vocation qu’il ne réalisera que douze ans plus tard après ses études suivies en Angleterre. Né d'une famille brahmane de l'Inde établie dans une colonie anglaise de Trinidad, il s’est trouvé au centre d'origines diverses qui l'ont longtemps cantonné dans une zone d’obscurité culturelle : aucune oeuvre de la littérature ne correspondait à ce qu’il connaissait, ne trouvait un écho en lui.
L'acte d’écriture consistera à défricher les parts d’ombre, à percer « les sphères de ténèbres » qui l’environnaient, en remontant aux racines du lieu de sa naissance (le génocide d'aborigènes par l’ Espagne du XVII ème siècle) après un travail minutieux de recherche historique et la pratique de l’observation.
N’ayant pas eu de modèle de livre ou de genre littéraire, ce qui apparaît désormais comme une oeuvre , la bibliographie de V.S. Naipaul, présente une stimulante variété de sujets et de genres
Dans les réflexions qu’il mène sur le roman, il rapporte deux extraits, éloignés de 21 ans, de livres de Dickens en montrant bien que le premier, basé sur une description détaillée des lieux, rend mieux compte de la réalité de l’époque que le second où «le détail est bizarrement fabriqué, fruit de l'esprit et de l’habitude plus que de l'observation ». Naipaul n’est pas assuré que le roman qui, pour lui, a connu son heure de gloire au XIX ème siècle, et malgré les tentatives d'accomodement du XXème, soit encore la forme idéale d’appréhension d'un monde de plus en plus irradié d’informations. Il se demande si le cinéma qui a alimenté sa vie imaginative plus que la littérature n'a pas supplanté le roman dans cette fonction. Il rappelle dans son discours de Stockholm la leçon du « Contre Sainte- Beuve » de Proust, à savoir que l'être social auquel on voudrait trop souvent restreindre l'écrivain diffère fondamentalement de l’écrivain à l'oeuvre dans ses livres. Il note à ce propos : « On aura beau nous exposer tous les détails de la vie de l'écrivain, ses bizarreries et ses amitiés, le mystère de l’écriture subsistera »
Au-delà d’un livre de recettes sur la façon de devenir écrivain, et par ailleurs prix Nobel, ce recueil de textes pose d'évidentes questions sur l'essence du roman et son devenir.

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Vision et Connaissance

8 étoiles

Critique de CCRIDER (OTHIS, Inscrit le 10 janvier 2004, 76 ans) - 15 janvier 2004

Comment un jeune garçon issu d'une famille brahmane de l'Inde , né sur l'île de Trinidad , alors colonie britannique est devenu écrivain alors qu'il n'aimait pas la lecture et ne comprenait rien à la littérature anglaise et internationale par manque de références culturelles . Malgré tout ,dès onze ans , il est certain qu'il sera écrivain . Il devient boursier , émigre en Angleterre , étudie 4 ans à Oxford ,s'installe à Londres avant de se lancer vraiment en prenant pour sujet , à l'imitation de son père journaliste , les personnages réels de sa rue de Port of Spain sur lesquels il écrit de petites nouvelles . Ensuite , il s'intéresse à l'histoire de son île et de ses premiers habitants , les aborigènes qui ont depuis longtemps disparus car génocidés par les nouveaux arrivants . Il poursuit son oeuvre par un voyage en Inde où il découvre son extraordinaire et monstrueuse misère . Ses recherches l'amènent à découvrir que la paupérisation et le génocide culturel du pays remonte en fait à la conquète musulmane . "Après l'an mille , pendant plus de six cent ans , les envahisseurs musulmans avaient ravagé le pays à l'envi ."écrit-il . Ainsi , petit à petit , il devient écrivain , ne se sentant toujours pas capable d'aborder le roman , cette forme majeure de la littérature , tout en restant conscient de sa dérive actuelle due au"nombrilisme"de certains auteurs .Un livre lucide , franc et honnête qui permet de comprendre la genèse d'une oeuvre magistrale saluée comme il se doit par le prix Nobel . Je n'y ai trouvé ni racisme anti-français , ni anti-pakistanais ...

un bon auteur mais on ne peut tout accepter

3 étoiles

Critique de My Lord (Pomponne, Inscrit le 19 novembre 2003, 43 ans) - 19 novembre 2003

naipaul est un grand auteur, malheuresement sa rage anti-pakistanaise et son racisme anti-francais en font un tout petit. Si l'on rajoute a cela les propos indigne qu'il prononce a l'encontre de ses compatriotes... un grand livre un seul, la maison de mr biswas... mais un grand auteur avec de petites idees, cela ne se peut...

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