Saint Louis
de Raphaël Dargent, Florent Vincent (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 17 janvier 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Saint-Louis se croise mais pas les bras
Bien illustré par des documents reconstituant pédagogiquement des scènes, des images datant de la fin de l'époque médiévale et très marginalement du XVIIe ou du XIXe siècle, cet ouvrage surprend par la somme de connaissances accessibles sur le roi Louis IX qu'il offre. Ce n'est pas seulement autour de ce monarque que l'on apprend des faits historiques, mais on approche également par de petites focalisations tous les monarques avec qui il est relation suivie donc bien entendu les rois anglais mais également par exemple Jacques Ier d'Aragon.

Le découpage est très bien fait car les chapitres respectent globalement la chronologie par leur agencement les uns par rapport aux autres et traitent d'un thème précis. La première partie est consacrée à l'enfance de Louis IX, le second développement touche la dimension religieuse de Saint-Louis, le troisième chapitre montre le roi à la fois homme de guerre et de paix en Europe, la quatrième partie nous conte non seulement la croisade en Palestine et Égypte de 1248 à 1253 mais aussi la révolte des Pastoureaux (qui trouve ses origines dans une volonté populaire de croisade), les méthodes de gouvernement de Louis IX sont exposées au cinquième point, le sixième sujet concerne la croisade qui atteint Tunis, sa canonisation en Saint-Louis et sa descendance jusqu'à Philippe le Bel.

Les informations proposées relèvent à la fois de la grande histoire enseignée à l'école primaire et dans le secondaire mais aussi des chemins de traverse. Certaines données ne manquent pas de saveur comme celle autour de la présence d'un éléphant vers 1250 dans le royaume de France, l'animal étant un cadeau du sultan d'Égypte. On savait quand était arrivée en France la première girafe à savoir l'époque de Charles X (voir pour les jeunes "La girafe du roi : La véritable histoire de Zarafa de Béatrice Rouer"), on ignorait par contre qu'après les éléphants d'Hannibal, il y eût le pachyderme venu d'Alexandrie comme elle.