Adler, tome 9 : La Force
de Sterne

critiqué par Corto, le 24 janvier 2001
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
La Force... n'exclut pas une certaine finesse
Pilote plus que jamais, Adler trace son chemin aux commandes de son hydravion et tente de rallier Bora-Bora où l’attendent ses petits amis.
Malheureusement pour lui, sa route croise celle de la camarade Joukova, du MGB soviétique. Une femme froide comme la Volga en hiver et qui sait ce qu’elle veut. Elle n’hésite donc pas à les réquisitionner, lui et son zinc, pour rechercher le Mona Lisa, un cargo anglais qui dérive dans le Pacifique depuis 1945. Une fois à son bord, Adler, le pilote au coeur d’enfant, se retrouve confronté avec des éléments qui le dépassent, mais avec lesquels il va devoir s’entendre, et qui vont lui réserver un certain nombre de surprises…
Sterne semble décidément avoir saisi le bon bout de la vie. Fanatique de destinations exotiques, il a fini par installer sa planche à dessin sur une île paisible des Caraïbes et n’atterrit plus qu'épisodiquement dans notre pluvieux pays, à l’occasion de la sortie de chacun de ses albums. Il assure lui-même le scénario d’Adler en pêchant les idées autour de son île, et s'en sort plutôt bien. Il faut dire que Sterne était en son temps professeur de français et qu’il n'est venu à la BD que poussé par les encouragements de son épouse, Chantal de Spiegeleer, elle aussi dessinatrice. C'est d'ailleurs elle qui signe les splendides palettes de couleurs des albums de son mari, mariant subtilement pour " La Force " le vert et le jaune. Bref, toute cette sérénité transparaît dans les albums de Sterne, et " La Force " n’échappe pas à la règle.
Et pourtant, Sterne ose. Il pousse un peu plus en avant la carte du surnaturel, qu’il avait déjà annoncée précédemment, notamment avec Lila et Yuma, les sœurs jumelles diablement télépathes et farouchement coquines. Pour ma part, même si je suis, comme Adler, " ouvert au merveilleux ",
j’apprécie, mais à petite dose. J’espère donc que cet album vite lu (peu de dialogues) ne constitue qu'une parenthèse avant la reprise d'un cycle d’aventures plus réalistes de ce brave gars d’Adler à qui il ne me déplairait pas de ressembler.
Un avis 0 étoiles

Voilà une critique super bien enlevée !... Je ne connais pas la BD, mais je vais l'acheter car l'envie m'en est venue.

Jules - Bruxelles - 80 ans - 26 janvier 2001