La mort des neiges
de Brigitte Aubert

critiqué par Fane, le 2 août 2003
(Nancy - 46 ans)


La note:  étoiles
Encore plus loin dans l'horreur...
Qui aurait cru que la vie d'une paralysée puisse être si palpitante ? Après le succès de son livre «la mort des bois» (voir ma critique), Brigitte Aubert remet en scène son héroïne
Elise, tétraplégique, aveugle et muette, pour de nouvelles aventures morbides. Et cette fois, l’auteur ne fait pas dans la dentelle, c'est le moins qu'on puisse dire ! En résumé, Elise se retrouve chez son oncle à la montagne, après avoir vendu son histoire sur les meurtres d'enfants de Boissy-les-Colombes, et subi une opération qui lui a rendu la mobilité de son bras gauche, ce qui lui permet de communiquer par écrit. Avant de partir avec sa fidèle Yvette, elle reçoit une lettre dans laquelle un certain D. Vore déclare que, certes, Elise est un ange, mais justement, dès qu'il voit un ange, il sent tous ses démons se réveiller, et que le plus impérieux d'un eux, Désir, saura le mener jusqu'à elle... Elise n'y prête pas trop d’importance, mais dès leur arrivée à la station de ski, les ennuis commencent. Un inconnu frôle Elise et lui remet un sachet qui contient un gros steak. Un peu plus tard, un inconnu l'appelle «mon ange» au téléphone et veut savoir si la viande était bonne. Le lendemain, on découvre le corps nu d’une jeune femme crucifiée dans une maison abandonnée et Elise se demande si elle n'a pas consommé de la chair humaine. Elise, se sentant à nouveau menacée, part s'installer aux centre de loisirs pour handicapés de la station, où elle fait la connaissance d'une série de personnages plus ou moins sympathiques. Elle va malgré elle devenir le maillon qui semble relier des meurtres aussi incompréhensibles que sanglants. Elle devra mettre tous les sens qui lui restent en éveil pour tenter de comprendre les événements qui s'enchaînent et leur signification. Le cauchemar et l'horreur vont aller crescendo dans ce décor glacé au sein duquel la romancière n'hésite pas à se mettre elle-même en scène. Jouant malicieusement avec les codes du roman de terreur bien gore, Brigitte Aubert tire son épingle du jeu grâce à un final totalement inattendu qui en décevra certains, mais qui en ravira d’autres. On ne peut en tout cas pas reprocher à l'auteur de manquer d'originalité et de culot... Aubert, qui aime pousser la dérision à l'extrême, joue avec les règles du roman policier et de la fiction. La Mort des Neiges est un polar qui ne se prend pas au sérieux, et qui, malgré le nombre impressionnant de morts, ne manque pas d'humour... noir.
Brigitte Aubert aurait plutôt dû appeler son livre la Mort dans l’âme … 3 étoiles

Car c’est vraiment dans cet état qu’on finit ce roman … Et pourtant quelle joie de retrouver Elise, notre tétraplégique préférée ! Les premières pages s’avalent avec un plaisir non dissimulé car on retrouve cet humour si particulier qui caractérisait déjà notre héroïne dans La Mort des Bois. Mais ensuite, Brigitte Aubert part complètement en vrille …
Mais que lui est-il passé par la tête ??? Pourquoi saboter de telle manière son propre roman ?
Je vous l’avoue après avoir refermé ce livre, j’étais furax et je n’avais qu’une envie : le balancer contre un mur ! En tant que lectrice je me suis sentie flouée …

Monde imaginaire - Bourg La Reine - 51 ans - 2 avril 2012


Moquette ou rideaux ... ? 6 étoiles

Aïe, aïe, aïe ! Brigitte Aubert a décidé de s'amuser, et produit ici une sorte de pastiche de roman policier, où tout est à grosses, énôôrmes ficelles, et avec l'intonation des clowns, vous savez, cette accentuation bon enfant qui sonne faux...

Donc Elise part à la neige, comme Martine au zoo, ou Fantômette contre les vampires, non ça c'est Buffy, bref je m'égare... Comme elle, parce que tout est sur ce ton, les pires horreurs sanglantes et gores sur fond de ciel azuré et pur, des morts en veux-tu en voilà, et Elise toujours qui comprend avec un temps de retard, qui comprend surtout qu'elle ne comprend rien, et dialogue dans sa tête avec son psy imaginaire...

Je reconnais que ça se laisse lire avec entrain, j'ai même franchement ri au moment où Elise se croit enfermée seule à double tour et cogne tant et plus son fauteuil contre la porte, paniquée, et entend Yvette lui dire avec lassitude "Pourquoi voulez-vous absolument entrer dans le placard ...?" Mais ceci dit ce n'est clairement pas dans la lignée du premier !

Cuné - - 57 ans - 22 juin 2005


déçu 3 étoiles

On s'attend à une hstoire palpitante comme dans le premier tome mais finalement la conclusion n'est qu'une éjaculation brouilloneuse, peut-être l'auteur avait-elle des obligations et devait bacler la fin. Bref c'est terrible

MoRe pLeAsUrE - region parisienne - 41 ans - 24 février 2005