Le passage du diable de Anne Fine

Le passage du diable de Anne Fine
(The devil walks)

Catégorie(s) : Enfants => 12-15 ans , Littérature => Fantasy, Horreur, SF et Fantastique

Critiqué par Ludmilla, le 7 mars 2016 (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 69 ans)
La note : 9 étoiles
Moyenne des notes : 7 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 5 étoiles (42 982ème position).
Visites : 7 169 

Un roman pour adolescents que j'ai dévoré !

Daniel a passé les premières années de sa vie cloitré avec sa mère, ou plutôt… cloitré par sa mère qui le prétend gravement malade, pour le protéger. Mais pour le protéger de quoi ? ou de qui ?
Un jour, l’existence de Daniel va être découverte par une voisine. Sa mère va être internée en hôpital psychiatrique. Le docteur Marlow et sa famille vont accueillir Daniel.
Il ne reste rien du peu que possédait Liliana, sa mère, sauf… une maison de poupée, réplique exacte de la maison natale de sa mère. Quels sont les secrets de Liliana et de la maison de poupée ?

Une atmosphère lourde et pleine de mystères, un drame familial qui glisse peu à peu dans le fantastique

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La poupée sanglante

4 étoiles

Critique de Ellane92 (Boulogne-Billancourt, Inscrite le 26 avril 2012, 49 ans) - 17 juillet 2017

Un jeune garçon a vécu toute sa vie reclus dans une chambre, jusqu'à ce que des villageois fassent diversion pour amener sa cerbère de mère hors de la maison, laissant le champ libre au voisin, le Dr Malow, de le découvrir et de l'emmener dans sa propre maison, pleine de vie, de filles et de rires.
A présent libre de ses mouvements, Daniel, puisque c'est son nom, ne conserve avec lui qu'une chose de sa vie d'avant : une maison de poupées, reproduite à l'identique de celle où sa mère, Liliana, a grandi, avec des poupées gravées à l'effigie des membres de la famille.
Mais peu de temps après avoir trouvé une liberté bien méritée, la vie de Daniel bascule : sa mère se suicide, ses jeux d'enfants avec la maison de poupée dégénèrent, et un oncle inconnu vient de le reconnaitre et l'invite à vivre avec lui.

Le passage du diable est un roman que j'aurais naturellement tendance à classer dans les romans pour enfants (c'est d'ailleurs à cet étage que je l'ai emprunté à la médiathèque). Le style simple et direct décrit bien les actions et pensées du jeune protagoniste principal. Il y a du mystère et de l'action, mais pas trop. Des bons sentiments, mais pas trop non plus. L'oncle est effrayant, mais pas tous les jours. C'est comme le surnaturel, hein, quand on se dit, que ça y est, il va vraiment se passer quelque chose, ben... le naturel revient au galop !
J'ai moyennement apprécié ce livre, plutôt tiède, voire fade en fait, aussi bien dans son écriture que dans son histoire. Ce n'est pas tellement que je n'aime pas les livres pour les enfants (j'adore L'île au trésor, Tom Sawyer, Heidi....) mais je n'ai rien trouvé de remarquable (dans le sens "à remarquer", mais ça vaut pour l'autre acception également!) dans ce Passage du diable, même si je l'ai lu sans déplaisir. Une lecture plutôt dispensable à mon avis.

A la frontière du roman pour la Jeunesse

7 étoiles

Critique de Tistou (, Inscrit le 10 mai 2004, 68 ans) - 6 janvier 2017

Oui, je ne sais pas comment définir cette catégorie mais on est limite « Roman pour la Jeunesse ». Ce pourrait être un roman d’horreur ou disons, fantastique, mais il reste dans un flou artistique, ne basculant pas dans l’horreur, un tout petit peu fantastique et très adapté à la « Jeunesse ». Un peu catégorie « L’île au trésor » ; un roman, certes, mais très orienté « Jeunesse ».
Du coup, ça n’est pas pénible à lire pour qui n’est pas fan de « l’horreur ». C’est intrigant, soutient très bien l’attention, avec une ambiance très « british » vieille école. Disons qu’on est loin de Stephen King !

« J’ai toujours eu une drôle de vie. Depuis le tout début. Moi, je ne la trouvais pas bizarre, bien sûr. Je suis convaincu que chaque individu, sur cette terre, est persuadé de mener une vie normale et croit que c’est celle des autres qui ne l’est pas. Quoi qu’il en soit, ma vie à moi avait débuté fort singulièrement, par la façon dont on m’avait élevé.
C’était … - allons, Daniel, il faut appeler un chat un chat - … c’était quelque chose d’assez fou.
Ma mère n’était pas folle à lier, pourtant. Si elle avait poussé des cris perçants, déchiré ses vêtements et hurlé comme une possédée, les voisins auraient prévenu plus tôt, et tout aurait été différent. Mais non. Ma mère était quelqu’un de calme. C’est du moins ce que je croyais. Je l’avais toujours vue déambuler le plus tranquillement du monde dans ma chambre.
Ma chambre de malade, pour être plus précis. »

Daniel Cunnigham est un jeune garçon qui a toujours vécu enfermé dans sa maison avec la seule compagnie de sa mère. Elle lui explique qu’il est malade et le couve comme le lait sur le feu. Daniel n’a pas vraiment de points de repère puisque son seul contact est sa mère et que …
Aussi lorsque le Docteur Marlow parvient à s’introduire par ruse dans sa chambre pour vérifier que les soupçons des voisins de la maison sont fondés, la surprise est grande des deux côtés. La mère est internée et Daniel se retrouve pris en charge par le Docteur Marlow avec beaucoup de questions insolubles pour le tarabuster. Et le lecteur avec !
Une maison de poupées joue un grand rôle dans ce roman, une maison de poupées et les poupées qui y « habitent ». Sa mère lui a toujours dit qu’il s’agissait de la réplique exacte de la maison dans laquelle elle avait grandi mais sans plus de détails. Daniel ne sait pas s’il a une autre famille que sa mère, qui, entre-temps s’est supprimée. Il ne sait pas où est la maison originelle en question. A vrai dire il ne sait vraiment rien quand, finalement, un oncle est retrouvé, qui habite la maison en question. C’est l’inquiétant capitaine Severn …
Après une première partie qui expose le thème et positionne les choses, vient la seconde au cours de laquelle Daniel est envoyé chez ce capitaine. Et la partie plus inquiétante, avec des références au vaudou, va commencer …
Pour autant c’est du fantastique très contrôlé. Un peu « Les quatre filles du Docteur March » vaguement teinté d’Edgar Poe.

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