La Deltheillerie
de Joseph Delteil

critiqué par Catinus, le 1 mars 2014
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Autobiographie
Joseph Delteil, écrivain et poète français, né en 1894 dans le Languedoc-Roussillon et décédé en 1978. Le présent ouvrage est une autobiographie. Il raconte donc ses parents, son enfance, les Delteils, la Deltheillerie, son goût pour l’écriture. Il évoque ses romans les plus connus comme « Sur le fleuve amour «, « Choléra «, etc. ; les artistes qu’il a aimé côtoyer : Aragon Breton, Mac Orlan, les Delaunay, etc. Il s’attarde sur l’amour, l’amitié, Dieu, la nudité, les femmes, son pays l’Aude, et sur tant d’autres merveilles encore, …

Extraits :

- « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles », écrit mélancoliquement Paul Valéry, « L’homme, toujours selon Valéry, se comporte comme un essaim d’absurdes et misérables insectes invinciblement attirés par la flamme. » Et Bergson écrit : « L’expérience a beau dire : c’est faux, et le raisonnement : c’est absurde, l’humanité ne s’en cramponne que davantage à l’absurdité et à l’erreur. » « La raison n’a point d’empire sur les fous ni sur les sots «, dit Corneille. Et Baudelaire ricane : « L’épouvantable inutilité d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit. « « Les hommes sont fous «, conclut Einstein. « Les hommes sont fous «, répète Oppenheimer. Bref, déclare tranquillement le général Eisenhower, « nous sommes voués à disparaître dans l’explosion d’une bombe atomique. «

- Pauvre maman ! Mais d’ailleurs je l’aimais, je l’adorais, c’est en pensant à elle que j’ai écrit (dans Don Juan, je crois) : « Qui n’aime pas océaniquement sa mère est un monstre. «

- J’étais, paraît-il, « le Douanier Rousseau de la littérature « .


- Je chante les vieux sentiments, la chair fraîche, l’honneur, le naïf bon sens, la sagesse, le cœur, les ruisseaux sur la mousse, le cosmos, le silence, tout ce qui est vierge, naturel, paléolithique.