une rose pour Bolivar

César Bonvoyage cultive et commercialise des roses. Mais un jour le soleil déserte la région et cet aléa météorologique met en péril les précieuses fleurs de notre horticulteur. Les prières répétées envers la Vierge s’avérant inefficaces, César Bonvoyage, pourtant très casanier, décide de partir sur les routes pour rejoindre la capitale du pays, en compagnie de son chat Bolivar. Une tradition très ancienne évoque en effet un personnage âgé et mystérieux vivant dans la capitale et qui serait capable de prêter, à ceux qui lui font la demande, des morceaux de soleils.

Une ambiance étrange et très particulière se dégage de ce court roman, au mélange réussi de poésie onirique et de réalisme social. Le lieu où se situe l’action du roman évoque immanquablement les nations d’Amérique du Sud, avec leurs lots de juntes militaires, mais aussi leurs cultures mystiques. Le voyage de l’horticulteur s’avère ainsi un prétexte pour dépeindre un pays évoluant entre modernisme et tradition, où les croyances, catholiques et autochtones ("celles d’avant la Croix") coexistent avec plus ou moins de bonheur.

Le roman est structuré en très brefs chapitres (une ou deux pages) qui sont autant d’étapes dans le parcours de César Bonvoyage, parcours qui questionne sur la liberté et sur les rapports de force entre opprimés et opprimants.

Belle fable empreinte à la fois de douceur, d’humour mais aussi de gravité et de violence, "Le chat qu'il tenait en laisse comme un chien" se lit (et se relit) avec beaucoup de plaisir et donne un sentiment indéfini de plénitude.

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  Le chat qu'il tenait en laisse comme un chien [Texte imprimé] Marie-Jeanne Urech

  de Urech, Marie-Jeanne
  AEncrages & Co / Récit (Baume-les-Dames)
  ISBN : 9782354390433 ; 21,00 € ; 06/10/2011 ; 1 vol. (non paginé [50] p p. ; Broché

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