Dans la MAÔVE, se croisent, et s'affrontent de 1788 à 1804 - en ces temps où la France était déchirée par les bouleversements politiques - les destins de 2 familles normandes de condition différente : la riche et royaliste famille de Roqueville, et la modeste famille Ingouf qui rejoint le camp des républicains .

Le titre de l'ouvrage : LA MAÔVE désigne à la fois le nom d'un des bâtiments du riche armateur Claude de Rocheville et le surnom de l'héroïne Emma Ingouf, femme forte, autonome, qui trouvera sa place dans le monde viril des marins en devenant la capitaine de ce navire.

Un roman qui relate « 18 années d'aventures, de complots et d'amours, » comme le signale la jaquette du livre. Toutefois la dimension amoureuse, qui donne un léger piment à l'ouvrage est à mon avis loin d'être aussi importante et déterminante que sa dimension historique et sociologique .
C'est un roman fortement documenté, mené tambour battant, dans lequel Jean Mabire mêle le sens le sens de l'enquête historique en précisant l'origine de ses sources à l'art de la fiction romanesque qui maintient le lecteur en haleine.

Même si habituellement les romans historiques ne sont pas ma tasse de thé, j'ai pris intérêt et plaisir à la lecture de LA MAÔVE , que m'a recommandé un ami en me disant «  Tu vas voir, c'est pour toi » 
Non seulement j'y ai révisé mes connaissances en histoire de la période révolutionnaire ( j'en avais besoin …) .et apprécié d'y trouver relatés des faits qui se sont déroulés dans le département de la Manche dont ma famille est originaire et où je vis . La Normande de cœur que je suis a été heureuse d' y redécouvrir aussi des mots ou expressions du patois normands dont les sonorités ont bercé mon enfance.