Un homme, ça ne pleure pas
de Faïza Guène

critiqué par FranBlan, le 11 mars 2014
(Montréal, Québec - 82 ans)


La note:  étoiles
Sujet intéressant, trop peu développé…
De l’humour, de l’ironie, des situations absurdes, des phrases-chocs, des réparties saillantes, une histoire poignante racontée dans une langue parlée par une seule voix, celle du fils, Mourad, sur un ton parfois dynamique, mais qui s’essouffle trop souvent.

C'est l'histoire d'une famille maghrébine qui vit à Nice. Mourad, le cadet de la famille, obtient son certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré et est muté dans la région parisienne.
Le but du livre est de décrire la différence générationnelle entre les parents de Mourad, algériens d'origine, et de leurs enfants, Mourad et ses deux sœurs, français de naissance.

Une mère méditerranéenne, hystérique, envahissante mais aimante. Un père analphabète, discret et tendre avec trois enfants.
Une sœur ainée, Dounia, qui se révolte contre ses parents et qui veut vivre comme une française. Elle rompt violemment avec sa famille, devient anorexique, féministe et préside une association ressemblant fort à "Ni putes ni soumises" que Faïza Guène ne soutient pas du tout.
Une deuxième sœur, Mina, qui opte au contraire pour une vie conventionnelle et respecte ses parents.
Le troisième est le fils, Mourad, le narrateur qui observe et raconte le tout avec humour et tendresse.

Quelques passages sont très drôles et percutants, aussi très touchants; dans l'ensemble, nous avons l'impression de suivre une suite de situations et d’anecdotes drôles, mais à un moment, on cherche la trame de l'histoire.
Un livre qui aurait pu mener à une réflexion sur des thèmes de sociétés, mais c'est un peu trop simpliste, et nous avons plus tendance à rire et à nous attendrir momentanément, puis on oublie, aussitôt le livre refermé.