Suite à une séparation, Nora emménage avec ses deux enfants dans un quartier calme. Elle espère redémarrer son existence. Elle ignore tout du passé de ses anciens voisins. Barbara Abel réussit le pari de commencer son thriller par la fin pour remonter le fil du temps et poser une atmosphère pesante à coups de chapitres courts. Le suspense est rondement mené et va crescendo. A son habitude, l’auteure part de la quotidienneté pour la faire éclater dans des fulgurances qui tiennent la route, avec des personnages certes typés mais bien décrits tant sur le plan psychologique qu’humain.

Milo Brunelle a à présent 15 ans et vit avec Tiphaine et Sylvain Geniot, dans sa maison à lui. Dans la maison mitoyenne emménage Nora, fraîchement séparée de son mari, et ses deux enfants, Nassim (Tiphaine croit entendre "Maxime") et Inès.
La fin est frustrante parce qu'à suivre, de nouveau. Mais même si l'auteure a recours aux mêmes ressorts, c'est toujours aussi passionnant à lire tant l'angoisse est présente et nous tient en haleine. Le bien et le mal prennent un malin plaisir à s'entremêler et personne ne ressort tout blanc ou tout noir de l'histoire.

Derrière la haine vient de recevoir en2015 le Prix des Lycéens de la fédération Wallonie-Bruxelles.
Après la fin du roman précédent Derrière la haine, nous voici replongés dans le drame avec l’arrivée de nouveaux voisins.
Le couple de Tiphaine et Sylvain bat de l’aile, la lassitude et un lourd secret en sont la cause. Milo, le fils adoptif est au cœur de la tragédie. Les événements d’il y a 8 ans refont surface suite à la venue de nouveaux voisins : Nora, qui vient de se séparer de son mari Alexis, et ses enfants Ines et Nassim qui a l’âge de Maxime, fils de Tiphaine et Sylvain, tragiquement décédé lors d’un terrible accident, une chute depuis la fenêtre de sa chambre. Tiphaine ne s’en est jamais remise. Des événements s’enchaînent et tiennent le lecteur en haleine.
Ce roman est habilement charpenté : quelques pages au début qui lancent le tragique et puis un retour en arrière qui remplit le roman, sans plus aucune attache à ce qui a été révélé initialement. Tout ne s’éclaire qu’à la fin. L’écriture est limpide, imagée ; ce qui en facilite la lecture. De fréquents rebondissements revitalisent à chaque fois l’intérêt.

J'avais beaucoup aimé "Derrière la haine" malgré l'aspect machiavélique des personnages, et donc j'étais impatiente de lire "Après la fin" qui commence très bien, on se retrouve dans la même ambiance... On lit avec impatience pour connaitre le dénouement, et malheureusement la fin est bâclée, irréelle... C'est vraiment dommage!!! Tout ça pour nous faire un 3ème volet... J'aurais préféré qu'elle aille au bout de celui-ci...